On ne plaisante plus avec le bizutage. Quatre membres d'une association étudiante ont été mis en examen jeudi pour violences volontaires en réunion avec arme dans le cadre de l'enquête sur un bizutage dont a été victime fin octobre un étudiant de l'université de Paris-Dauphine.
Rappel des faits : un étudiant en première année de licence de Dauphine avait été agressé lors d'une réunion de recrutement de l'association "Japad", au cours de laquelle "un des membres, sous l'emprise de l'alcool, à l'aide d'un instrument qui semble être une capsule de bouteille, (lui) a gravé sur le dos les lettres Japad", selon le président de l'Université Laurent Batsch. La victime avait porté plainte au commissariat d'Asnières (92) le 26 octobre et la plainte transférée au parquet de Paris le 7 novembre. L'étudiant en première année de licence en économie et gestion a repris les cours depuis l'agression.
Ces quatre personnes ont été mises en examen pour "violences volontaires en réunion avec arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail, ndlr) de moins de 8 jours" et le parquet de Paris a requis leur placement sous contrôle judiciaire, a précisé une source judiciaire. Les personnes mises en cause sont des membres de l'association qui a été dissoute à la suite de ces faits. Ils doivent comparaître devant la section disciplinaire de l'université le 15 décembre. La "Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine" (Japad), radiée de l'université depuis les faits par la direction, était une des plus anciennes et plus grosses associations. Elle organisait le Gala annuel. Le décret du 13 juillet 1992 "prévoit des sanctions qui vont de l'avertissement à l'exclusion définitive de tout établissement public de l'enseignement supérieur", précise l'université.
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