vendredi 28 octobre 2011

Une contre quatre policiers !

Avec ses 50 kg toute mouillée, Nadia B. a tenu en échec quatre policiers de belle taille. La police a été injuriée, menacée, frappée par la jolie jeune femme rebelle. « Eux m'ont coincée contre l'armoire, maintenue au sol, menottée ! Il y a eu des coups de ma part mais c'est parce que je me débattais » objecte la prévenue. Tout commence par une convocation à 10 h, le 25 octobre, pour récupérer des affaires dans une voiture. Tout ça appartient à une copine impliquée dans un dossier de vols. Nadia B. ne peut pas venir dans la matinée, alors elle se présente à 17 h.
Mais, là, grosse colère : la jeune femme est placée en garde à vue alors que ses enfants âgés de 6 et 8 ans vont sortir seuls du centre aéré à 18 h.
Huit mois de prison ferme requis
C'est du moins la version de la jeune femme. Côté police, on explique qu'on n'a rien pu faire car, tout de suite, la prévenue s'est mise en pétard : « On a eu droit tout de suite à de belles insultes, certaines que je n'avais encore jamais entendues » souligne un grand policier.
« On a dû s'y mettre à quatre pour la maintenir » raconte un autre. Dans l'escalier en colimaçon qui mène aux geôles, un des policiers perd l'équilibre et chute.
Nadia B. ne cille pas : « Ce n'est pas de ma faute s'ils ne savent même pas mettre des menottes ! Menottée, une clé au bras, la tête coincée, étranglée, je n'ai pas pu faire tomber le policier ». Ceci dit, la bordée d'injures et la rébellion sont reconnues. « Mais il n'y a jamais eu de coups volontaires » souligne Nadia B.
Le procureur Douglas Berthe, évoquant le casier judiciaire de l'irascible prévenue, requiert huit mois de prison ferme. Ce qui provoque l'ironie de Me Fanny Olivier, en défense, qui note que, « dans cette histoire, personne n'a le moindre jour d'ITT, ni les policiers, ni la prévenue ».
Et d'insister : « C'était un véritable guet-apens, on lui dit de récupérer ses affaires alors qu'on veut la mettre en garde à vue ».
La prévenue s'en sort finalement avec six mois de sursis et un travail d'intérêt général

http://www.nordeclair.fr/Actualite/Justice/2011/10/28/une-contre-quatre.shtml

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