L’homme avait décidé de mener la grande vie avec femme, enfants et… maîtresse. En l’espace de dix ans, Daniel B., 51 ans, a détourné près de 1,7 M€ de la banque dans laquelle il était employé afin de s’offrir une vie de rêve. Il vient de revenir brutalement à la réalité après avoir été interpellé, le 20 septembre, par les enquêteurs du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Reims (Marne). Confondu pour de multiples escroqueries, Daniel B. ainsi que sa maîtresse seront jugés le 2 novembre.
Tout commence au mois d’octobre 2010 lorsque la caisse régionale du Crédit agricole du Nord-Est dépose plainte. La banque soupçonne un de ses salariés, employé dans une agence de Châlons-en-Champagne, d’avoir créé de faux comptes clients auxquels il a octroyé de nombreux crédits et prêts. Rapidement, les policiers de la PJ de Reims identifient le suspect. Chargé d’affaires, Daniel B. est alors placé sous étroite surveillance.
« Il est clairement apparu que cet homme avait un train de vie totalement inadapté à ses revenus, confie une source proche de l’affaire. Il a possédé de nombreux véhicules de luxe et a multiplié les voyages à travers le monde. Mais le dossier s’est épaissi lorsque les enquêteurs ont découvert l’existence de sa maîtresse et de ses chevaux de course… » Marie-Françoise M., 42 ans, domiciliée à Reims, bénéficie de la « générosité » de son amant avant de voir ses comptes crédités de près de 700 000 € entre 2004 et 2010. Grâce à lui, elle devient également propriétaire de quatre magnifiques pur-sang, dont la valeur a été estimée à près de 250 000 €.
Un système bien organisé
« Le suspect avait bien manœuvré, poursuit la même source. Il avait remis en activité des comptes de clients qui ne servaient plus mais n’avaient pas été fermés. Après avoir multiplié les crédits, il s’était fait établir une carte bancaire avec laquelle il a dépensé près de 550000 €. »
Selon nos informations, Daniel B. avait aussi pris le soin de louer un appartement à Reims pour y faire expédier le courrier lié à la gestion de ses comptes. Il avait également ouvert une ligne de téléphone portable pour répondre, en se faisant passer pour ses clients fictifs, aux questions de ses collègues trop curieux.
Au cours de sa garde à vue, le banquier indélicat a reconnu l’ensemble des faits. La maîtresse de l’aigrefin a tenté de minimiser son rôle. « Un cabriolet Mercedes SLK estimé à 20000 €, un 4 x 4 Toyota RAV4 et une montre de marque Hermès ont été saisis au titre des avoirs criminels », souligne un proche de l’affaire.
Le juge des libertés et de la détention (JLD) a également autorisé la saisie de 50000 € sur les comptes de la maîtresse. Leur vie de rêve a pris fin.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-banquier-detourne-1-7-meur-pour-sa-femme-et-sa-maitresse-03-10-2011-1636827.php
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