mardi 25 octobre 2011

Il frappe et menace de mort sa mère

À la barre du tribunal de Castres hier après-midi, dans le cadre d'une comparution immédiate, un Graulhetois de 30 ans qui devait s'expliquer sur des faits de violences et menaces de morts contre sa propre mère. Les faits se sont produits par deux fois au domicile de cette dernière, les 20 et 21 octobre, à Graulhet. La dame aurait été frappée à l'aide du manche d'un couteau enfermé dans son fourreau, couteau avec lequel le fils aurait ensuite menacé de l'égorger, elle, mais aussi son autre fils et son épouse. Il menace aussi de tuer son chat. Le prévenu qui s'exprime parfois avec hésitation, possède des souvenirs très clairsemés de cette soirée… précédée de l'absorption de 3 litres de vin, de plusieurs bouffées de cannabis et de la prise de médicaments neuroleptiques ! Le garçon a été victime d'un très grave accident de la circulation à l'âge de 19 ans. Ses séquelles neurologiques sautent aux yeux. Ils les portent sur son corps et les confirment dans la cohérence de ses propos… Sans parler du contenu de son casier judiciaire : cinq condamnations pour violences et dégradations.
« Ma mère boit six litres de rosé par jour, explique le jeune homme. Elle est tombée sur la gazinière. Je l'ai couchée. Je l'ai menacée, mais de loin. » Et de préciser : « J'ai un doberman ; je lui ai crié Elvis, chope le chat ! Mon chien n'est pas méchant ; il ne choperait pas une mouche. Ensuite, j'ai fini ma bouteille de rosé. Puis, le chien a eu envie d'aller… aux toilettes. Je l'ai sorti. »

Enfermé, en attendant

Le prévenu ajoute : « on me donne des cachets. Mais, ce n'est pas ça… Je sais que je vais aller soit en prison soit à l'hôpital. »
Un choix par défaut que ni le procureur ni le tribunal n'ont pu trancher vraiment. « Que faire de ce monsieur ? Ce monsieur est dangereux, a indiqué Philippe Mao, le procureur. On ne sait pas jusqu'à quel stade il peut passer à l'acte. Mais il n'est pas fou… Il relève plus du handicap. Sa place n'est pas en hospitalisation d'office. La détention, ce n'est pas la solution non plus. Mais, on ne peut pas dire aux familles : Débrouillez-vous avec ça ! » Le procureur a sollicité u n minimum de six d'emprisonnement. Le tribunal a finalement ordonné une expertise psychiatrique. Il rendra sa décision le 21 novembre. Dans l'attente, la famille comme la société en général ont été mises à l'abri d'une très mauvaise suite aux scénarios délirants du jeune homme en l'enfermant dans une cellule.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/25/1200293-il-frappe-et-menace-de-mort-sa-mere.html

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