Le bébé va bien, la maman non. Depuis mercredi soir 19 octobre, elle a été réopérée et placée en soins intensifs au centre hospitalier de Cahors, pour une péritonite postopératoire due à une compresse oubliée par l'équipe chirurgicale, au cours de la césarienne pratiquée le 7 octobre à l'hôpital de Cahors pour donner naissance à son deuxième enfant.
« Il y a quatre ans, il y avait eu une césarienne pour la naissance de l'aînée, car ma compagne avait des problèmes de tension. Cette fois, il y a eu césarienne car le bébé ne venait pas malgré la perte des eaux la veille. Cette fois aussi, j'ai pu être à ses côtés pour l'arrivée de notre fils. Après sept jours à la maternité, elle est rentrée à notre domicile, à Villefranche du Périgord, le 14 octobre », raconte Damien, originaire de Cahors.
« Elle se plaignait de douleurs constantes qu'on a attribué à la césarienne. Mais son état de santé s'est dégradé. Mardi et mercredi, les douleurs sont devenues intolérables. Elle transpirait beaucoup mais elle était pourtant en hypothermie avec 36,1°. J'ai appelé la maternité qui m'a conseillé de consulter auprès de notre médecin traitant. Comme il était absent, nous sommes allés voir le médecin de notre belle-famille à Prayssac. Il l'a fait transporter par ambulance aux urgences de Cahors. La radio et le scanner ont révélé la présence de quelque chose. Ma compagne a été réopérée d'urgence pour enlever la compresse oubliée. Elle a été placée dans une chambre, puis mercredi soir, on m'a téléphoné qu'elle était en soins intensifs car elle avait un problème respiratoire et que l'on craignait une infection pulmonaire ».
"Cet oubli de compresse est intolérable, inadmissible"
« Je suis très en colère. Cet oubli de compresse est intolérable, inadmissible. Je l'ai dit à l'obstétricien qui l'a opérée la première fois. Il s'est excusé et m'a proposé de faire venir l'enfant à la maternité ».Hier, Damien s'est rendu au chevet de sa compagne et a rencontré le chef de service du pôle maternité, Franck Léonard (lire encadré ci-contre) qui a procédé à la deuxième opération, mercredi, ainsi qu'une sage-femme et la directrice des ressources humaines : « L'hôpital nous fait ses excuses et dans un premier temps va mettre en place une garde à domicile pour nos deux enfants ; puis 4 heures d'aide ménagère quand ma compagne reviendra au domicile. Ce sera sans doute insuffisant, mais on doit voir pour la suite », indique Damien en pleine réflexion sur les suites à donner à cet événement dont les conséquences auraient pu être fatales..
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/22/1198799-13-jours-avec-une-compresse-oubliee-dans-le-ventre.html
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