Le tribunal correctionnel de Rodez jugeait, hier, un homme de 32 ans pour des faits commis le 23 juin dernier. La comparution immédiate, datée du 24 juin, avait été repoussée pour que le prévenu puisse préparer sa défense. L. L., résidant à Rodez au moment des faits, était notamment accusé de conduite en état d’ébriété et sans permis, délit de fuite, mise en danger d’autrui, outrages et menaces proférées à l’encontre de forces de l’ordre.
Visage tendu voire crispé à la barre, L. L. ne nie plus ce dont il est accusé. Condamné à sept reprises depuis 2006, cet homme de 32 ans ne l’a jamais été pour conduite sous l’emprise d’un été alcoolique. Il n’empêche qu’il reconnaît facilement que l’alcool représente un "problème". Un problème auquel il espérait échapper, en juin dernier, en quittant la Marne dont il est originaire, et en rejoignant l’Aveyron. Il entreprend alors une thérapie auprès d’un psychologue, il postule pour un travail de manutentionnaire. Mais ses vieux démons resurgissent et, côtoyant des "gens qui buvaient", L. L. retombe dans l’alcool. Et c’est dans un très fort état d’ivresse que les ennuis vont commencer le jeudi 23 juin.
L. L. a acheté un véhicule auprès d’un particulier. Alors qu’il ne possède ni carte grise, ni assurance pour cette voiture, et qu’il a consommé deux fois le taux d’alcool toléré, il va prendre le volant. Sur sa route, L. L. va croiser une automobiliste, présente au tribunal hier et qui s’est constitué partie civile. Selon lui sans s’en rendre compte, l’homme va venir vers son véhicule, à contresens, et le percuter. Après avoir endommagé cette voiture, L. L. va continuer sa route, et conduire "en état hystérique, lié à l’alcool", dixit le procureur Yves Delperrié. S’en suit une "série de mises en danger de la vie d’autrui", ainsi que de nombreuses insultes et menaces de mort à l’encontre de deux officiers de police venus l’interpeller.
En raison d’un "passé judiciaire très lourd", le procureur a requis 10 mois à un an de détention. Relatant les difficultés personnelles du prévenu, signifiant les absences de vitesse excessive et de récidive pour la conduite en état d’ivresse, son avocate a en outre expliqué que L. L. souhaitait "rompre avec ce parcours délinquentiel".
Il a été reconnu coupable pour l’ensemble des faits, et condamné à 8 mois d’emprisonnement avec maintien en détention, ainsi que 150 € d’amende pour le défaut de maîtrise. Il devra en outre s’acquitter de 1 200 € de frais de dommages et intérêts envers l’automobiliste, ainsi que 450 € pour chaque officier.
http://www.midilibre.fr/2011/07/20/8-mois-de-prison-pour-le-conducteur-hysterique,358736.php
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