Que s’est-il passé, mardi après-midi, dans cet appartement du 28, rue Mon-Désert, à Nancy ? L’immeuble plutôt cossu, abrite le cabinet d’un médecin. Le bâtiment n’est accessible que par un porche étroit qui débouche sur cour intérieure, laquelle permet de desservir plusieurs appartements. C’est dans l’un d’eux, au fond de la cour, que les médecins du SAMU, pompiers et policiers s’affairaient, aux environs de 16 h.

Un homme interpellé

« Apparemment, il a pris une balle juste là », explique un résidant en pointant son index au milieu du front. « Je l’ai vu sortir sur un brancard, il avait la tête en sang ». D’après les premiers éléments recueillis, le locataire d’un appartement a été atteint par un projectile tiré par une arme de poing. Cette dernière a été retrouvée sur les lieux du drame.
Âgé de 26 ans, le jeune homme a longuement été médicalisé sur place par l’équipe du SAMU et les pompiers avant d’être évacué vers les urgences de l’hôpital central dans un état très critique. « Le copain qui était avec lui a été embarqué. Quand je l’ai vu sortir encadré par la police, il était en larmes. Je crois que la police a réalisé des examens sur ses mains », poursuit un résidant. Probablement un tamponnage destiné à prélever d’éventuels résidus de tir. Âgé lui aussi d’une vingtaine d’années, l’individu dont au moins l’une des mains était entachée de sang, a été conduit sous bonne escorte et dans le calme, à l’hôtel de police du boulevard Lobau. Pour un placement en garde à vue.
L’homme était mardi, en fin de journée, le principal témoin et son audition devrait permettre d’en apprendre davantage sur les circonstances de ce coup de feu. Il semblerait que ce soit l’interpellé lui-même qui ait donné l’alerte. Tentative d’homicide ou coup de feu accidentel ?
Les techniciens en identification judiciaire (IJ), procédaient à de multiples constatations, tant dans l’appartement que dans la cour. L’enquête des policiers de la Brigade criminelle de la Sûreté départementale ne fait que débuter.