A Dampierre, au 27 de la rue de Dole, les gendarmes poursuivaient hier leurs investigations ainsi qu’une enquête de voisinage. Dans la grande bâtisse cossue, entourée d’arbres, un drame terrifiant, que rien ne laissait apparemment présager, s’est joué brutalement, lundi matin. Prise d’un subit accès de démence, une mère de famille de 46 ans aurait poignardé sa fille cadette, Lou, âgée de 11 ans, dans sa chambre. Les coups portés à la nuque, à la gorge et à la poitrine dans la région du cœur, ont été fatals à l’enfant.
Réveillée par le hurlement de sa sœur, Carla, l’aînée de 20 ans, a accouru et s’est trouvée face à sa mère qui a tenté de la frapper à son tour. Elle s’en sort avec une balafre au front qui a nécessité quatre points de suture. La jeune femme, qui a pu s’enfuir et donner l’alerte auprès d’un voisin, devait sortir rapidement de l’hôpital de Besançon où elle a été conduite. Sa mère, elle, s’est ensuite tailladée les veines des poignets et le cou, dans la cuisine, où elle a été retrouvée baignant dans une mare de sang.
Il est impossible pour l’instant de procéder à l’audition de la quadragénaire, toujours hospitalisée dans un état grave. « Elle doit recevoir des soins et ne pourra pas être entendue avant un certain temps » expliquait, hier soir, le procureur de la République de Lons-le-Saunier, Jean-Luc Lennon, qui ne s’était pas encore dessaisi du dossier au profit du pôle de l’instruction de Besançon, où vit le père des enfants. Le couple était en instance de divorce. Seule le témoignage de la fille aînée permet pour l’instant de décrire les faits.
Et cette explosion de violence semble avoir été « très inattendue » poursuit le procureur Lennon. « Toutes trois avaient passé la soirée de la veille ensemble de façon très détendue. L’ambiance familiale ne laissait pas entr’apercevoir un tel drame selon le témoignage de la fille aînée qui décrit une scène surréaliste. »
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