Fanny Purczynski a vécu une mésaventure dont elle se souviendra encore un moment. « Je dois avouer que ça m’a un peu traumatisée… », confesse cette Montbéliardaise de 34 ans, installée à Besançon depuis une dizaine d’années.
Vendredi soir, sur les coups de 20 h 30, alors qu’elle dévale la rue Trépillot sur son vélo, la jeune femme décide de faire un tour au stade Léo-Lagrange. Une sorte d’habitude ces derniers temps. « Il n’y a personne, et j’adore profiter du petit air frais le soir. C’est très agréable », assure-t-elle. Mais lorsqu’elle se décide à partir à peine dix minutes plus tard, elle trouve porte close. Le stade a été fermé entre-temps. Impossible d’escalader les grilles, trop hautes pour elle. Il va falloir trouver une autre issue.
4 % de batterie
L’angoisse se fait de plus en plus grande à mesure que les minutes passent. D’autant que la nuit commence à tomber. Fanny traverse le complexe de long en large à la recherche d’une potentielle sortie. En vain. Les barrières sont trop imposantes, dangereuses à franchir. Et comme une galère n’arrive jamais seule, son portable affiche à peine 4 % de batterie. Profiter des quelques minutes qui restent à son smartphone pour appeler les pompiers ? Elle adopte une autre stratégie. « L’option pompiers, je la gardais en dernier recours. Je me disais qu’ils avaient certainement plus grave à secourir », explique-t-elle. Alors elle utilise le flash, en quête d’un moyen de mettre un terme à ces péripéties dont elle se serait bien passée.
Deux heures sont passées. Elle parvient à escalader un muret pour se retrouver sur le toit d’un garage qui borde le stade. Elle crie, siffle, mais dans l’immeuble, personne ne l’entend. Dans la nuit noire, difficile alors d’évaluer la distance qui sépare le garage du sol. Quoi qu’il en soit, c’est de toute façon trop haut pour qu’elle ne puisse sauter sans assistance.
Il est environ 23 h quand Patrick Tuyishime sort de chez lui, puis prend le chemin du parking où est garée sa voiture. « Je m’apprêtais à me rendre chez des amis, et j’ai entendu des cris. Ça faisait : « Allô ! Allô ! Je suis coincée ! »», explique ce Bisontin de 32 ans. Il s’approche et découvre la détresse de Fanny, qui lui raconte alors brièvement son malheur. Avec son aide, la jeune femme se retrouve libérée en deux temps trois mouvements, soulagée. « Je tenais vraiment à remercier Patrick, c’est mon sauveur », lâche-t-elle dans un large sourire.
Samedi matin, elle retournait au stade à la première heure pour récupérer son vélo, laissé prisonnier du complexe la nuit durant. Pour Fanny, cette fois, c’est sûr, terminé les balades à vélo dans le stade Léo-Lagrange.
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