« Aucun élément ne peut laisser penser à un acte criminel », indique le vice-procureur de Montbéliard, Swen Morelle après l’autopsie, ce jeudi, de la femme découverte lundi en forêt d’Indevillers. Tout laisse à penser que la défunte est une Suissesse de 72 ans qui avait disparu en septembre. Ses papiers d’identité, ses clefs de voiture jonchaient le sol à côté de la dépouille qui gisait au bas d’un sentier. « Les vêtements, la montre seront montrés à ses proches. La victime n’a pas pu être identifiée en raison de l’état du corps qui a séjourné neuf mois dans la nature. Nous aurons recours aux empreintes dentaires ou à l’ADN », poursuit le représentant du parquet.
Tout était parti, ce jour de septembre, de l’appel d’un habitant d’Indevillers. Un vieil homme hagard (souffrant de la maladie d’Alzheimer) avait trouvé refuge dans son étable. Les gendarmes de Maîche étaient parvenus à joindre les enfants de l’octogénaire en Suisse qui s’étaient aussitôt inquiétés de leur mère : « Où est-elle ? Nos parents se promenaient ensemble. Notre mère prend toujours le volant. » La voiture du couple avait été vite repérée (non loin de l’étable). Des recherches intensives avaient été menées pour localiser la Suissesse. Elle a été découverte à deux kilomètres de l’endroit où elle avait garé sa voiture et dans une zone très isolée, non ratissée par les militaires. L’hypothèse la plus vraisemblable est que le couple se soit séparé, pour une raison ou une autre, dans la forêt. Est-ce que la septuagénaire a chuté ? A-t-elle mis fin à ses jours ? On ne le saura sans doute jamais. La veille, l’homme et la femme avaient mangé chez des amis en Suisse. Ils les avaient quittés vers 18 h. Puis les deux Suisses – la dame était très déprimée – avaient franchi à trois reprises le poste de frontière de Goumois (à 19 h, 20 h et 3 h 30). Leurs errances, leurs souffrances ont pris fin, et de manière dramatique, quelques heures plus tard en France.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire