lundi 14 novembre 2016

Le procès du «Lapin» : crime passionnel ou assassinat?

Point d'orgue de cette session d'assises, le procès de l'assassin présumé de Maurice Azais débute, ce matin et jusqu'à mercredi. Une affaire sensible les parties civiles appartenant à la même fratrie de la communauté des gens du voyage. Pour ce faire, le dispositif de sécurité du palais de justice a été renforcé durant le procès.
Émile Azaïs a-t-il prémédité l'homicide de son cousin Maurice Azaïs, le 19 septembre 2013 à Malause ? Les faits du crime ayant été reconnus par l'accusé, confirmés par les témoins et les expertises de police scientifique, c'est bien cette question centrale sur laquelle les six jurés, tirés au sort ce matin, auront à trancher au terme de trois jours de procès qui s'annonce intense.
Un point sur lequel les avocats de la défense, Mes Caroline Marty-Daudibertières et Jérémie Gloriès ne manqueront pas de s'appesantir pour vraisemblablement tenter de faire requalifier l'affaire d'un assassinat (c'est-à-dire un meurtre avec préméditation) à un meurtre sans que l'intention homicide ne soit retenue par la cour.
Pour ce faire, les deux conseils du «Lapin» comme le nomment les compagnons de route de cette «figure» de la délinquance locale, s'attacheront à rappeler le contexte sur lequel s'est noué ce crime : celui d'une rivalité amoureuse entre les deux hommes se jalousant les faveurs de la même femme : Sandrine Debard, l'épouse d'Émile Azaïs. Las de ses infidélités, cette dernière aurait décidé de se venger de son mari en le trompant avec son cousin Maurice Azaïs alias «Mike».
Un vaudeville ayant pris au fil de mois de tensions entre les deux hommes : le chemin d'un drame... L'accusé soutenant depuis le début de l'instruction être menacé par l'ex amant de sa femme?
Au point où Émile Azaïs aurait été pris de panique lorsque Maurice se serait présenté de manière impromptue au domicile du couple, ce soir de 19 septembre. Une défense qui n'a pas infléchi le jugement de la juge d'instruction Sylvie Jeansous qui a renvoyé le «Lapin» devant la cour d'assises pour assassinat.
Il faut dire que les faits de l'homicide de Maurice Azaïs font froid dans le dos. Armé d'un fusil de chasse et d'un pistolet dans la poche, Émile Azaïs qui dit avoir été effrayé par les menaces de son cousin qui n'était pas armé, vidait le chargeur de son 7,65 mm dans son torse. Il tirait encore à plusieurs reprises sur lui avec son fusil de chasse alors que la victime était écroulée au sol
http://www.ladepeche.fr/communes/malause,82101.html

Aucun commentaire: