lundi 14 novembre 2016

Charente-Maritime : elle le manipule pour lui soutirer 98 000 euros

Nelly Bonnet a été condamnée à seize mois de prison pour avoir abusé de la faiblesse d’un Royannais entre 2008 et 2009
La prévenue aura brillé par son absence. Jeudi, le tribunal de grande d'instance de Saintes avait pourtant de nombreuses questions à poser à Nelly Bonnet, qui répondait d'abus de faiblesse sur un Royannais aujourd'hui âgé de 63 ans. Elle a été condamnée à seize mois d'emprisonnement, à rembourser les sommes dérobées et payer 2 000 euros au titre du préjudice moral pour des « faits particulièrement désagréables », selon les mots du président Olivier Lalande.

Il touche le RSA

Tout commence en 2007 avec la rencontre de la victime avec Nelly Bonnet. Il est architecte de formation, de bonne famille, charmant, cultivé mais aussi gros buveur. Elle est chanteuse, danseuse, alors mariée à un flûtiste cubain renommé. Pour lui, c'est la plongée dans les milieux interlopes, les virées royannaises avec sa nouvelle amie au fort tempérament. Nelly Bonnet le fait emménager au domicile familial.
En février 2008, le voilà propulsé à la tête de l'association Elegua, destinée à promouvoir la culture cubaine. Il ne semble pas particulièrement au courant. Sa vie est en train de lui échapper. Il souffre de troubles psychotiques, de dépression. Sous tutelle, un expert le déclare comme « particulièrement vulnérable ». Une grosse partie de l'argent de ses récents héritages est transférée sur le compte de l'association. Entre 2008 et 2009, Nelly Bonnet y prélève la somme de 98 000 euros. « Les dates des retraits correspondent aux périodes d'hospitalisation de la victime », constate le vice-procureur Mathieu Auriol.
Ce n'est qu'en 2010 que le Royannais se rend compte qu'il s'est fait abuser. « C'est l'argent hérité de sa mère, celui de toute une vie, rappelle son avocate Me Nathalie Bourdeau en se tournant vers son client. Aujourd'hui, il est bénéficiaire du RSA (Revenu de solidarité active). » Assis sur le banc de la salle d'audience, aux côtés de sa sœur, il n'aura pas prononcé un mot. Durant l'instruction, il avait évoqué la prévenue en la qualifiant par un terme : « Un poison. »

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