Tentative de meurtre à Étupes : un Sochalien incarcéré

Une rixe, s’est produite le 9 juillet à Étupes (Doubs). La victime aurait été percutée et traînée par la voiture du quadragénaire mis en examen.
De cet épisode de violences, il reste des stigmates : la clôture arrachée d’une entreprise située rue René-Jacot, à Étupes. En face, une aire de pique-nique verdoyante bordant le canal. C’est là, dans ce coin habituellement calme, qu’un homme a bien failli perdre la vie samedi dernier. Ce jeudi, son agresseur présumé, un Sochalien de 42 ans, a été mis en examen pour tentative de meurtre. Il a été incarcéré après sa présentation au juge des libertés et de la détention. « Il n’a jamais voulu tuer. Six personnes lui sont tombées dessus. Il n’a fait que se défendre. Lui aussi a été blessé », observe son avocat, Alain Dreyfus-Schmidt, du barreau de Belfort.
Depuis une semaine, les gendarmes tentent d’éclaircir les faits et d’établir la part de responsabilité de chacun dans la rixe qui a opposé les deux hommes. « Mais les circonstances restent nébuleuses », admet le vice-procureur Lionel Pascal.

Les témoins se sont envolés dans la nature

Plusieurs personnes étaient rassemblées ce 9 juillet, au bord du canal, pour une partie de pêche suivie d’un barbecue. Seulement, au cours de la soirée, l’alcool a coulé à flots. Vers 21 h, les esprits se sont échauffés. « Mon client s’est pris une bouteille en verre sur la tête. Il a voulu s’en enfuir. Il s’est mis au volant de sa voiture. Un de ses assaillants s’est accroché aux portes », poursuit Me Dreyfus-Schmidt.
L’assaillant en question, en l’occurrence la victime, un Montbéliardais de 33 ans, n’a pas la même version : « Il m’a percuté avec sa 406 et je me suis évanoui. » Son frère confirme : « La 406 l’a heurté une fois et l’a traîné sur le sol. L’automobiliste a tenté de le percuter une seconde fois. Nous avons juste eu le temps de mettre mon frère à l’abri. » Le Montbéliardais inconscient a été conduit chez sa sœur, qui a alerté les pompiers. Bilan : deux poignets cassés, des traces de brûlure sur le corps et trois mois d’interruption de travail. Il est sorti de l’hôpital. Seulement, les violences ont été réciproques. L’agresseur, qui conduisait malgré une suspension de son permis, a aussi déposé plainte mardi, jour de son placement en garde à vue. Son interruption de travail est fixée à huit jours. Au cours de la rixe, les amis de la victime, à bord d’un véhicule Volkswagen Touran, ont violemment percuté la 406 du Sochalien. « Ils disent avoir agi en état de légitime défense pour protéger la victime qui était à terre », note le représentant du parquet. A vérifier… Lors de cette manœuvre, la clôture de l’entreprise toute proche a été dégradée. Le Montbéliardais a été entendu mercredi. Mais, au regard de son état de santé, la garde à vue a été rapidement levée. Quant aux témoins, amis qui ont assisté à la scène, ils se sont évaporés dans la nature. Les deux véhicules ont été saisis et seront expertisés. Au juge d’instruction désormais de démêler tous les nœuds de l’affaire.
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