«C'est moment où nos demi-pensionnaires faisaient la queue pour se rendre au self vers 11 h 25 (ce jeudi) que l'un d'eux s'est soudainement effondré» témoigne le principal du collège Jean-Lacaze, Claude Nabias. Le collégien de 12 ans, scolarisé en classe de cinquième, se plaignant d'une forte douleur à la cuisse, était conduit à l'infirmerie. Alertés, ses parents le transportent chez leur médecin de famille qui détecte une blessure pouvant correspondre à celui d'un tir d'une arme à feu. Transférée à l'hôpital des enfants de Purpan, la jeune victime était immédiatement prise en charge par les médecins urgentistes. Un scanner réalisé sur ce dernier confirmait la présence d'un projectile tout près de l'artère fémorale. Un laps de temps durant lequel personne n'aurait pensé à informer la gendarmerie. C'est donc trois heures après les faits qu'un impressionnant dispositif d'investigation chapeauté par le colonel du groupement de gendarmerie de Tarn-et-Garonne en personne, le colonel Christophe Daniel, a investi l'établissement secondaire. À la recherche d'une arme à feu, voire d'un tireur, les gendarmes ont, chose exceptionnelle, fouillé une centaine d'élèves encore présents avec l'accord de la procureur de la République de Montauban et celui du chef d'établissement. Des collégiens, un à un, dont les cartables ont été examinés et qui sont passés devant le chien de l'équipe cynophile des gendarmes, ce dernier pouvant détecter une arme ou de la poudre. En vain. Les enquêteurs de la brigade de recherches (BR) de Montauban chargés de l'enquête préliminaire ouverte par la procureur Alix Cabot-Chaumeton, ont poursuivi, tout hier, les auditions de plus d'une quarantaine d'élèves présents au moment des faits. Un travail de fourmi qui, pour l'instant, n'a pas donné grande chose.
Une balle de calibre 22 long rifle extrait de la cuisse
«Nous n'avons rien trouvé, nous sommes dans l'expectative… S'agit-il d'une balle, d'un pistolet à bille ? Tout est envisagé» déclarait dans la matinée Alix Cabot-Chaumeton qui attendait comme les enquêteurs l'extraction du projectile. En fin d'après-midi, le chirurgien qui avait hésité, un moment, à opérer l'ado en raison de la proximité de la balle près d'une artère fémorale, décidait de le conduire au bloc. Il en extrayait un bout de métal qui levait bien des doutes sur l'origine de la blessure. «Il s'agit d'une balle de calibre 22 long rifle, nous confirmait en soirée la procureur. Celle-ci va être envoyée au laboratoire de police scientifique de Toulouse pour analyse.» Les enquêteurs qui poursuivront leurs auditions la semaine prochaine, ne désespéraient pas qu'une dénonciation, durant le week-end, leur permette de résoudre au plus vite cette affaire ayant semé la panique dans cet établissement de 736 élèves. Ils n'écartaient plus aussi qu'un élève ait pu être l'auteur de ce tir…http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/19/2180450-ado-12-ans-blesse-balle-enceinte-college.html
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