Le conducteur soupçonné d'avoir mortellement percuté le jeune rappeur toulousain, Arthur Maillard, en novembre 2013, faubourg Bonnefoy, à Toulouse, a été interpellé en Espagne et écroué. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen
Presque deux ans après la mort d'Arthur Maillard, ce jeune artiste de 26 ans, alias DF Le Mister Chill, renversé par une voiture le 3 novembre 2013 Faubourg-Bonnefoy, à Toulouse, le conducteur qui avait pris la fuite a été interpellé dernièrement.
Ce Toulousain de 28 ans, Ouissem N., aurait reconnu avoir conduit la BMW qui a mortellement fauché Arthur Maillard alors que ce dernier traversait la chaussée.
Après l'accident, le conducteur est revenu discrètement sur les lieux avant de s'envoler dix jours plus tard vers Barcelone pour rejoindre la Tunisie où il aurait séjourné durant presque deux ans. Les trois autres personnes, deux garçons et une fille, présentes dans la BMW lors de l'accident, avaient été interpellées par les policiers de la sûreté départementale. Les deux hommes avaient été placés en détention provisoire. Activement recherchée par les enquêteurs, la voiture avait été partiellement désossée. Mais malgré ces dissimulations de preuves, les policiers sont parvenus à identifier le dernier suspect dans cette affaire qui avait fait grand bruit et ému de nombreux Toulousains. Ouissem N. faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen. Fin juillet, cet homme, déjà connu des services de police, est arrêté à la Jonquera, à la frontière espagnole, par les «Mossos» lors d'un contrôle d'identité. Pour les besoins de la procédure, il est transféré en région parisienne puis présenté le 13 août devant le juge d'instruction en charge du dossier. Il a été mis en examen pour «homicide involontaire aggravé», «non-assistance à personne en danger», «destruction de preuve» et «vitesse excessive». Il a été écroué.
«Il est soulagé d'avoir été interpellé car il vivait avec la mort de ce jeune homme sur la conscience. Il assume ses responsabilités et vit avec un sentiment de culpabilité. Le jour des faits, il a eu peur et a paniqué», indiquent ses avocats, Mes Alexandre Martin et Sophie Dermarkar. En revanche, «il nie avoir participé au démontage de la voiture dont il n'est pas le propriétaire.» Une grande chaîne de solidarité s'est mise en place après la mort d'Arthur Maillard. Ses copains ont repris le flambeau en sortant un album commencé par le jeune artiste peu de temps avant le drame. Une nouvelle fresque, en mémoire d'Arthur, a vu le jour, sur le parking de l'ancienne station-service, avenue de Lyon.
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