vendredi 10 juillet 2015

Le corps de Stéphane Pagès retrouvé : la piste accidentelle privilégiée

Stéphane Pagès avait disparu du domicile de sa belle-mère à Montauban au cours de la nuit de samedi à dimanche. Son corps a été retrouvé mercredi soir à 150 mètres de là. La piste accidentelle est privilégiée par les policiers.
Le mauvais feuilleton autour de la disparition de Stéphane Pagès a pris fin mercredi soir vers 20 heures, avenue de Léojac, à moins de 200 mètres du point de départ du disparu. C'est là, dans le lit du Grand Mortarieu, un ruisseau faiblement alimenté que le corps sans vie du disparu a été découvert par un passant.

«J'ai trop chaud. Je vais faire un tour»

Une issue dramatique, mais aussi la fin d'une épuisante attente qui minait les proches du disparu. «Je suis malgré tout soulagée de savoir enfin», confiait hier Sandrine Pagès la courageuse épouse du disparu qui avec sa famille et ses amis montalbanais faisait feu de tout bois depuis dimanche pour retrouver Stéphane… Pour trouver une explication rationnelle à une disparition qui l'était si peu. Rappelons que le couple et ses enfants, de retour de vacances en Espagne, avaient fait une halte impromptue à Montauban samedi soir chez la mère de Sandrine pour couper la route surchargée et caniculaire qui les séparait de leur domicile de Saint- Agoulin (Puy-de-Dôme). Ils devaient repartir le lendemain. Vers une heure du matin ce samedi, après un repas familial détendu, Stéphane avait quitté la maison de sa belle-mère près de la plaine des jeux du Ramierou simplement vêtu d'un short, d'un tee-shirt et de tongs. «J'ai trop chaud. je vais faire un tour» avait-il confié à ses enfants qu'il venait de saluer dans leur chambre. Stéphane qui ne connaissait pas le secteur, était parti à pied… pour finalement ne jamais revenir, sa famille signalant son absence dès le dimanche matin auprès des services de police.

Le corps gisait dans le ruisseau

Son corps a effectivement été découvert par un promeneur mercredi vers 20 heures. La victime gisait au fond du Grand Mortarieu coulant discrètement sous une épaisse végétation le long de l'avenue de Léojac, à un jet de pierre de la plaine du Ramierou où les joggers sont nombreux en journée et où les jeunes du secteur traînent longtemps le soir. Un lieu urbanisé, cerné de lotissements et de petits immeubles, où malgré tout, personne n'a rien entendu cette nuit-là. Le fait est que les opérations de recherches menées par les services de police mais aussi par la propre famille du disparu n'ont pas permis de localiser le corps plus tôt. Ce en dépit de la mobilisation de l'avion de la PAF et du chien Saint-Hubert de la gendarmerie du Gers qui semble avoir remonté la trace du disparu jusqu'à l'Intermarché voisin… Si près du lieu de la découverte macabre. Au moment de la localisation du corps, mercredi soir, les services de police s'apprêtaient à ratisser une nouvelle fois le secteur, particulièrement ce long bosquet quasi impénétrable où était tombé le corps du disparu.
Sous cette végétation dense abritant le cours de ce ruisseau coulant trois mètres en contre bas, Stéphane Pagès gisait face contre terre, son corps présentant une plaie à la tête. Un premier examen du corps remonté sur les berges avec l'intervention des pompiers du GRIMP n'offrait cependant aucune explication sur le scénario ayant conduit à la mort. La piste du suicide semblait devoir être écartée, l'hypothèse ne collant guère avec la personnalité et l'état d'esprit de la victime avant sa mort. Titulaire depuis peu du permis super-lourd, ce chauffeur routier intérimaire pouvait entrevoir de nouvelles perspectives professionnelles. Ce père de famille était également, et de l'avis général, très attaché à sa petite dernière née de son union avec Sandrine en 2010. Aucune arme n'a par ailleurs été retrouvée à proximité de la victime.

L'autopsie écarte l'hypothèse d'un coup porté par un tiers

Restaient donc la piste accidentelle et la piste criminelle. L'autopsie réalisée hier au CHU Rangueil de Toulouse a semble-t-il écarté cette dernière piste. L'examen médico-légal n'a pas révélé de blessures causées par un tiers avec une arme à feu ou tout autre objet susceptible d'avoir entraîné la mort. La piste accidentelle est donc aujourd'hui privilégiée par les enquêteurs. Des analyses toxicologiques et anatomopathologiques seront effectuées en suivant. Elles seront susceptibles d'expliquer les causes précises de la mort ou du malaise fatal ayant éventuellement entraîné la chute de Stéphane Pagès au fond du ravin. La noyade ne serait pas la cause de la mort. La plaie que la victime présentait à la tête pourrait être la conséquence de sa chute.
L'enquête en cours consistant à rechercher les causes de la mort en est donc à ses débuts. L'exploitation des prochaines analyses médico légales permettra probablement de dessiner plus précisément le scénario ayant conduit à cette mort improbable. Celle d'un homme dans la force de l'âge, qui a perdu la vie là où il n'aurait jamais dû se trouver.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/07/10/2141350-le-corps-de-s-pages-retrouve-la-piste-accidentelle-privilegiee.html

Aucun commentaire: