jeudi 9 juillet 2015

Des milliers de voitures potentiellement dangereuses remises en circulation

Selon Le Parisien, un réseau de malfaiteurs a mis au point une escroquerie qui a abouti à la remise en circulation de 5.014 véhicules accidentés dont la sécurité n'est pas assurée. Les autorités craignent des conséquences sur les routes.
Ils se faisaient de l'argent au détriment de la sécurité des automobilistes. Le Parisien révèle ce mercredi qu'une vaste affaire d'escroquerie aux véhicules défectueux a été récemment démontée par les gendarmes de la section recherche de Paris après sept mois d'enquête. 11 personnes ont été mises en examen et renvoyées en correctionnelle pour "travail dissimulé, escroquerie en bande organisée" et pour certains d'entre eux, "mise en danger de la vie d'autrui".

Concrètement, le réseau de malfaiteurs revendait sur le marché de l'occasion des véhicules gravement endommagés (VGE) dont la sécurité n'était pas assurée. Est considéré comme tel une voiture qui présente une déformation importante (carrosserie, pneus, éléments de sécurité, direction...), précise le quotidien. Trois experts
automobiles d'Île-de-France sont ainsi accusés d'avoir délivré à quelque 5.014 véhicules endommagés des autorisations de remise en circulation sans avoir mené correctement leur expertise ou sans l'avoir fait du tout. Des réparations sont normalement obligatoires.
Des véhicules avec des pièces volés mis en circulation


L'un de ces trois salariés aurait par exemple déclaré un grand nombre d'expertises dans plusieurs villes franciliennes dans la même journée, ce qui est impossible physiquement. Des véhicules auraient aussi été autorisés à circuler alors qu'ils comportaient des pièces détachées volées.

Selon Le Parisien, ces experts profitaient de ce trafic pour gagner jusqu'à 8000 euros par mois, une somme pas toujours déclarée. Un certain nombre de garagistes franciliens auraient aussi participé ou facilité l'escroquerie et ont été mis en cause. Plus de 1,5 millions d'euros ont été saisis dans cette affaire.

"C'est une catastrophe"

Saisi, le ministère des Transports tente désormais de retrouver les victimes qui ont racheté ces milliers de véhicules afin d'ordonner de nouvelles expertises. Et ainsi éviter des drames potentiels sur les routes. Mais la tâche est ardue, d'autant que certaines voitures ont été vendues sur le site Leboncoin. "C'est une catastrophe ! [...] Il s'agit de cinq mille voitures dont l'écrasante majorité circule en France et pour lesquelles il existe de sérieuses craintes en terme de
sécurité routière", s'inquiète un enquêteur cité par le journal.

Joint par
France Info, le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes ne dit pas autre chose."Ces gens ont envoyé sciemment 5.014 personnes sur les routes en danger de mort."
 

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