Une rixe a éclaté en plein cœur de la cité des Ducs, jeudi, et aurait pu très mal se terminer. Tout cela, pour une simple histoire d'altercations entre automobilistes.
C'est une histoire qui se termine avec trois blessés dans un état grave, victimes de coups de couteau ou de multiples fractures au visage et qui a commencé par un simple manque de courtoisie au volant.
Justice sommaire et violence extrême
Jeudi soir, vers 20 heures, une altercation démarre entre deux automobilistes. La raison : le conducteur villeneuvois de 34 ans qui passait en ville allait beaucoup trop vite aux yeux de l'autre chauffeur, un Aiguillonais d'une vingtaine d'années. Le ton monte et les deux hommes décident de régler cette affaire de vitesse excessive en pratiquant une justice sommaire via un duel sur la place du 14 juillet. En chemin vers le ring improvisé, le pugiliste local rencontre deux de ses frères, eux aussi âgés de 22 à 24 ans qui se joignent à lui et, à l'arrivée, la situation dégénère. Lorsque le maire de la commune, Jean-François Sauvaud arrive sur place, par hasard, il assiste à une scène d'une violence rare : le plus jeune des frères passe à tabac le Villeneuvois, à terre, tandis que les deux autres membres de la fratrie, victimes de coups de couteau, se tiennent à l'écart. «C'est un accès de violence complètement subi, incontrôlé et franchement impressionnant», se souvient l'élu qui a été le seul à intervenir pour calmer la situation. «Mais même ceux qui auraient voulu s'interposer ont eu peur, c'était une violence instantanée, mais extrême.»
Une furie inexpliquée
Une fois le plus jeune frère calmé, l'élu a pris soin des blessés dans l'attente des secours. Un des deux frères blessés, touché à la trachée et au thorax, a dû être évacué vers l'hôpital Haut-Lévêque à Pessac pour une intervention chirurgicale, bien que son pronostic vital ne soit pas engagé. L'autre, victime de blessures au bras, à la cuisse et à la cheville a été transféré à Marmande pour être opéré. Quant au conducteur villeneuvois, il a été hospitalisé à Agen avec de multiples fractures faciales. Les forces de l'ordre attendent actuellement le rétablissement des uns et des autres pour poursuivre l'enquête, mais rien n'explique une telle débauche de violence. Même Jean-François Sauvaud, qui a eu les trois Aiguillonais comme élèves, est étonné : «Le plus âgé a eu une jeunesse chaotique mais les deux autres, non, ils ne posaient pas problème», se rappelle l'édile en rajoutant que le plus jeune «savait à quoi il s'exposait et reconnaissait que c'était pour venger ses frères».
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