Lot-et-Garonne : l'octogénaire anglaise a-t-elle été enlevée ?

Toujours aucune nouvelle de Violet Price, disparue depuis samedi, dans le village de Moustier où le mystère reste entier. L'enquête s'oriente désormais vers des motifs d'enlèvement et séquestration
L'enquête de « recherche pour disparition inquiétante » a été requalifiée, mardi. Elle s'oriente désormais vers des motifs d'enlèvement et de séquestration, afin de disposer de moyens supplémentaires pour retrouver Violet Price, une Anglaise disparue dans d'étranges circonstances samedi, après être rentrée d'Eymet, en Dordogne, où elle avait déjeuné avec des proches.

Cette disparition vient semer le trouble dans la petite commune de Moustier, 342 âmes, où l'octogénaire est décrite comme une femme sans problème, timide, réservée voire peu sociable. Le maire, Claudine Eon, assure d'ailleurs ne pas connaître Violet Price : « C'est une famille extrêmement discrète, arrivée il y a près de trois ans. Ils menaient leur vie sans soucis de voisinage, repliés sur eux-mêmes. » « Ils », ce sont Violet et son mari, Harry, décédé l'année dernière. L'octogénaire vit seule, depuis.
Peu d'amis à Moustier
« Je suis allée lui présenter mes condoléances. Je crois que c'est l'une des rares fois où l'on a échangé », note cette voisine qui, aujourd'hui, s'enferme à double tour chez elle. « Nous sommes tous inquiets. C'est étrange de voir autant de militaires faire le va-et-vient, d'entendre un hélicoptère voler au-dessus de nos têtes… Moustier est un village où il ne se passe d'ordinaire rien. Mme Price est une femme courtoise. Je l'ai encore vu passer la tondeuse, vendredi. On s'est fait un petit signe de la main pour se saluer… »
 

C'est une famille extrêmement discrète. Ils menaient une vie sans soucis de voisinage, repliés sur eux-mêmes

 
Une dame qui ne s'implique pas dans la vie locale, qui côtoie peu de monde hormis quelques membres de la communauté anglaise, bien implantée dans le secteur, et sa famille. Son fils, entrepreneur vivant à Pardaillan, lui rend visite de façon régulière, selon les voisins. « Nous voyons souvent son fourgon le matin devant sa maison. Nous l'avons croisé hier [NDLR, lundi]. Il semblait fatigué, las et impatient de savoir ce qui est arrivé à sa mère », ajoute cette autre voisine.

Des proches à Eymet

Père de deux enfants, il paraît mieux intégré dans la vie locale que sa mère. « Ce sont des gens charmants, avec qui nous sommes devenus amis », lâchent les propriétaires de la maison que la famille habite à Pardaillan. Eux résident à Eymet, en Dordogne.
Eymet encore où l'entrepreneur retrouve de façon occasionnelle les membres de la communauté anglaise, notamment au Pub Gambetta. Eymet enfin, où Violet Price a profité d'un barbecue samedi midi, dans la belle-famille de son fils. Et c'est après avoir regagné son domicile, vers 16 heures, qu'elle n'a plus donné signe de vie. Son fils, inquiet de ne pas la trouver chez elle, a donné l'alerte vers 22 heures. Sur place, les gendarmes ont pu constater la présence de son véhicule, stationné devant la maison. Dans la maison, deux tasses à café et une lumière encore allumée, qui font prospérer aujourd'hui l'hypothèse d'un départ précipité.
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