Le «skimming», cette méthode frauduleuse qui consiste à récupérer les données des cartes bancaires sur des distributeurs à billets, préalablement trafiqués, fait son retour à Toulouse. Mercredi, trois personnes d'origine roumaine, de 36 à 40 ans, ont été arrêtées après une enquête des policiers de la division économique et financière du SRPJ de Toulouse, aidés par les hommes de la brigade de recherche et d'intervention de la PJ. À la suite d'un renseignement, ces spécialistes ont surveillé la venue de ce trio à Toulouse. Implantés depuis trois semaines, ces hommes qui logeaient dans une résidence hôtelière de la ville n'auraient visiblement pas fait que du tourisme.
Déterminer le préjudice
Mercredi, les enquêteurs interpellent deux d'entre eux en pleine rue et le troisième au sein de l'hôtel. À l'intérieur de la chambre où ils résident, les enquêteurs découvrent une véritable officine dédiée à la fabrication de fausses façades de distributeurs à billets : des mini-caméras, des imitations de façades d'automates, des éléments de soudure et leurs outils et un appareillage pour les joints en silicone. De quoi fabriquer une demi-douzaine de «skimmers» ou fausses façades. Un équipement doté d'une fausse encoche posée sur l'automate et d'une mini-caméra chargée de récupérer les codes à 4 chiffres tapés sur le clavier numérique par l'usager qui, lui, ne se rend compte de rien. Sauf que sa carte vient d'être piratée. À Toulouse, l'enquête devra préciser si cette arnaque a fonctionné. D'abord discrets sur leurs activités et leurs projets, les trois suspects, déjà connus de la justice pour des affaires de vols et de recel, auraient admis leur implication.Jeudi soir, ils ont été mis en examen par la juge d'instruction Dorothée Jullian, pour «association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée.» L'enquête se poursuit pour déterminer d'éventuels préjudices et faire le décompte des automates susceptibles d'avoir été trafiqués. «C'est tout l'objet de l'information judiciaire», a précisé, hier, le procureur de la République, Pierre-Yves Couilleau. Dans les affaires de «skimming», les cartes bancaires piratées peuvent servir à être dupliquées et utilisées à l'étranger à l'insu des propriétaires.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/21/2053450-cartes-bancaires-piratees-un-gang-arrete-a-toulouse.html
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