Tout est parti de l'interpellation d'Amine M., le cadet du trio, dans la nuit de vendredi à samedi derniers. Le jeune Mourenxois était éméché dans sa voiture, où les gendarmes ont retrouvé plusieurs objets déclarés volés la semaine précédente : un chéquier, un permis, une carte bleue, un porte-monnaie Chanel, une paire de Ray Ban, un couteau pliable, un aspirateur compact, une caisse à outils… et trois brise-vitres rouges qu'on retrouve dans des bus.
Brise-vitres, papiers, GPS
Au tribunal, il explique son attitude par un excès d'alcool très marquéCe sont ces derniers objets rares qui ont alerté les militaires. Les trois brise-vitres avaient été dérobés dans un bus lors de la première virée. « Si vous avez pris ces marteaux brise-vitres, c'était bien pour briser les glaces des voitures », interroge le président. « Au départ, je ne pensais pas que cela servirait à ça », a répondu Amine, qui a expliqué son attitude par un débordement éthylique sévère. Les trente-six autres vols ont été commis de la même manière. Le trio (ou quatuor selon les déclarations) cassait l'une ou plusieurs des vitres de voitures qu'il repérait puis dérobait ce qui se trouvait à l'intérieur.
Neuf victimes sont venues se constituer partie civile lors de l'audience. Elles se sont levées tour à tour pour faire la somme de ce qu'elles estimaient avoir perdu. « Moi, on m'a fracturé deux voitures, explique une habitante de Pardies. Le mécanisme des vitres est cassé, on m'a volé mes papiers, ma carte grise, mon GPS… »
Des visages et des excuses
La majorité de leurs effets personnels ramenés par les gendarmes, la plupart de ces victimes se sont présentées hier au tribunal pour exiger le remboursement de bris de glace. Le duo s'est excusé et engagé hier à rembourser tout le mal qu'il avait causé. « Je voudrais m'excuser, a ajouté Jawad S., j'ai reconnu certaines personnes que je connais dans la salle. »« Non, ce n'est pas facile de s'excuser en audience publique a défendu, l'avocate de Jawad S., Me Spiteri. Il a reconnu les faits. Non sans mal, mais il l'a fait. » Le conseil a réclamé de la clémence et surtout la possibilité que son client puisse continuer ses études à Toulouse, loin du tumulte mourenxois. Le tribunal l'a toutefois condamné à 4 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Amine M. a lui été condamné à 10 mois de prison dont 4 avec sursis mis à l'épreuve. « C'est bien de les punir, avait plaidé son avocat, Me Seck. Mais la prison, c'est la dernière des choses à faire. »
http://www.sudouest.fr/2014/12/23/prison-pour-37-vols-commis-en-deux-nuits-1777076-4310.php
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