mercredi 19 novembre 2014

Caudecoste (47) : non-lieu requis pour l'adolescente qui avait tué un Lot-et-Garonnais

Le degré de responsabilité de l'adolescente, auteur du coup de feu mortel à Caudecoste sur Stéphane Roque, 44 ans, le 13 novembre 2013, a rapidement été au cœur de ce dossier d'homicide. Placée sous le statut de témoin assisté pendant l'instruction, la jeune femme, âgée de 15 ans au moment des faits, n'a pas été mise en examen lors de l'information judiciaire ouverte dans la foulée pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Quasiment un an jour pour jour après les faits, le parquet vient de requérir un non-lieu, allant dans le sens de la légitime défense ou de l'acte involontaire lors de cette journée à l'issue funeste. À présent, il appartient au juge d'instruction en charge du dossier de poursuivre, ou non, l'adolescente.

Période de rupture

L'enquête a pu déterminer les circonstances qui ont amené les deux individus à se trouver, en début de soirée, au lieu dit Tucos, au bout d'une petite route isolée. Ce mercredi de novembre, le quadragénaire était passé aux alentours de 18 heures chercher l'adolescente, à la sortie de son lycée, à Agen. Tous deux avaient, semble-t-il, entretenu une liaison pendant un an, mais connaissaient une période de rupture. Stéphane Roque devait ramener la lycéenne chez son père, à Fals, mais, en route, se serait montré menaçant en brandissant un fusil qu'il avait apporté dans le véhicule.
Vers 19 h 30, lorsque les gendarmes sont arrivés sur les lieux, ils ont découvert la voiture, le corps sans vie du quadragénaire, et, aux côtés de son père, visiblement appelé après le coup de feu, l'adolescente en état de choc.
Mais alors, que s'est-il passé pendant l'heure et demie où Stéphane Roque et la jeune femme étaient seuls à bord de la voiture ? S'il a été prouvé que cette dernière n'a subi aucune violence sexuelle ou de blessures dans ce laps de temps, la justice doit examiner la raison qui a poussé l'adolescente à presser la détente du fusil, blessant mortellement le quadragénaire. Fait-elle suite à une discussion qui se serait envenimée, un acte de défense ? La lycéenne aurait-elle été retenue contre son gré dans cette voiture ?

Pas de reconstitution

En mai, le juge d'instruction avait pris une ordonnance indiquant « qu'en l'état actuel des investigations, dont l'expertise balistique », il n'accédait pas à la volonté de la partie civile de procéder à une reconstitution.
http://www.sudouest.fr/2014/11/19/caudecoste-non-lieu-requis-1740697-3603.php

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