10 000 euros de viande "oubliés" dans le fossé

Le mystère demeure entier… Entier comme les quartiers de viande fraîchement débités, découverts le 10 novembre dernier sur le bas-côté de la départementale 115, dans la côte de Cazals. Le maire Max Herviou immédiatement prévenu par des chasseurs qui venaient de faire la découverte, n'en revient toujours pas et s'interroge : «Qui a bien pu perdre pour 10 000 euros de viande bovine sans s'en apercevoir ?» Car ce n'est pas un quart avant de bœuf que le premier magistrat de la commune et ses adjoints débarqués sur les lieux ont découvert ce matin-là, mais sept quarts avant disséminés le long de la route. «Les pièces de boucherie en bon état semblaient fraîchement abattues et portaient le cachet d'un abattoir tarnais», explique encore le maire qui espère que la diffusion de l'info conduira des langues à se délier et, in fine, à résoudre cette étonnante énigme. Les premières investigations ont notamment permis de déterminer que cette viande provenait des abattoirs de Carmaux dans le Tarn. En revanche, toutes traces permettant d'identifier les bêtes, et donc la provenance et l'acheteur, avaient disparu.

Il a fallu plusieurs jours pour remonter tous le stock, le charger sur une remorque agricole et permettre à l'équarrisseur, la société Atemax, de les prendre en charge pour les traiter. Le maire a déposé plainte auprès de la gendarmerie au nom de la commune. Des gendarmes qui n'ont pour l'heure, que des hypothèses à se mettre «sous la dent». «On a quand même du mal à comprendre», commente le maire de Cazals. Le tout avait effectivement une valeur marchande d'environ 10 000 €.

Un mystère, des hypothèses…

Reste donc le pourquoi de l'abandon d'une telle quantité de viande comestible, sur la chaussée. Parmi les hypothèses, le vol d'un véhicule réfrigéré avec son encombrant contenu pourrait être retenu. Mais dans ce cas pourquoi avoir pris la peine de scalper les identifications au moment de se délester du chargement. Un vol de viande chez un grossiste ou une grande surface ? L'abandon de ces pièces à Cazals serait alors le corollaire d'une affaire avortée. Le «client» n'aurait plus voulu de la marchandise. Mais aucun vol de ce type n'a pour l'heure été enregistré. Autre hypothèse, celle d'une carambouille et du besoin de récupérer les identités des quartiers dépecés… ce qui expliquerait l'abandon en rase campagne de ces quartiers scalpés…
Une affaire qui interpelle… Et qui peut laisser des regrets à la faune sauvage locale qui avait là un festin inespéré. Mais les chasseurs sont passés les premiers.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/19/1993834-10-000-euros-de-viande-jetee-au-fosse.html