Les dernières affaires criminelles et autres violences faites aux personnes nourrissent l'inquiétude des pouvoirs publics. Le centre-ville de Toulouse pourrait être classé en zone de sécurité prioritaire.
Ylies El-Ouadouari, tué à coups de couteau ce week-end en pleine ville, un gérant d'entreprise âgé de 67 ans sauvagement agressé vendredi dernier sur un trottoir près du Métro La Vache, deux meurtres en août dans un registre différent à Beauzelle et au Mirail, sur fond de règlements de comptes entre bandes rivales pour le contrôle du trafic de drogue, la vie semble du coup moins rose à Toulouse. L'insécurité s'installe-t-elle dans la quatrième ville de France, pourtant plébiscitée pour son «bon vivre» et pour la qualité de ses universités ?
Entre ces parents inquiets de savoir leur progéniture traverser le centre-ville tard le soir, les incivilités et les atteintes physiques aux personnes en augmentation, la défiance des commerçants, les pouvoirs publics tirent la sonnette d'alarme. Premier acte d'une violence qui semble aujourd'hui n'épargner aucun quartier, la demande de classement en zone de sécurité prioritaire (ZSP) de l'hypercentre faite récemment par le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc auprès de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur. Quartier des Izards ou hypercentre, même combat.
«On constate clairement une augmentation des vols à l'arraché, des violences sur des personnes», assure l'adjoint chargé de la sécurité Olivier Arsac qui dénonce le «laxisme» de l'ancienne municipalité et veut croire en des actions de «répression et de prévention». «La vidéosurveillance, le redéploiement de patrouilles dans le centre, les horaires de nuit sont des grands chantiers qui avancent lentement, mais nous avons une réelle volonté d'agir y compris avec les associations», promet M. Arsac.
Mais pour agir vite, il faut des moyens qui se font attendre du côté des forces de l'ordre en première ligne pour constater «une violence exponentielle et un climat qui se dégrade». «Un ensemble de faits quotidiens nous montre une montée en puissance de l'insécurité dans le centre-ville, c'est très inquiétant», confie Didier Martinez, secrétaire régional SGP Police (FO). Le fonctionnaire note «une aggravation de la situation qui remonte à l'affaire Merah en 2012».
La police municipale fait le même constat. «On est en permanence présents place Wilson, Capitole, Esquirol, mais c'est loin d'être suffisant», concède Didier Cabanié, policier municipal (FO). Christophe Vidal, maire de la Nuit, espère apporter sa pierre à l'édifice en créant un guide de bonne conduite à l'attention des étudiants fêtards. «Mais pas seulement, dit-il, car nous savons que ces meurtres, ces drames sont aussi le fruit d'une consommation excessive de différentes substances».
http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/09/1947865-des-renforts-de-police-esperes.html
Ylies El-Ouadouari, tué à coups de couteau ce week-end en pleine ville, un gérant d'entreprise âgé de 67 ans sauvagement agressé vendredi dernier sur un trottoir près du Métro La Vache, deux meurtres en août dans un registre différent à Beauzelle et au Mirail, sur fond de règlements de comptes entre bandes rivales pour le contrôle du trafic de drogue, la vie semble du coup moins rose à Toulouse. L'insécurité s'installe-t-elle dans la quatrième ville de France, pourtant plébiscitée pour son «bon vivre» et pour la qualité de ses universités ?
Entre ces parents inquiets de savoir leur progéniture traverser le centre-ville tard le soir, les incivilités et les atteintes physiques aux personnes en augmentation, la défiance des commerçants, les pouvoirs publics tirent la sonnette d'alarme. Premier acte d'une violence qui semble aujourd'hui n'épargner aucun quartier, la demande de classement en zone de sécurité prioritaire (ZSP) de l'hypercentre faite récemment par le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc auprès de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur. Quartier des Izards ou hypercentre, même combat.
«On constate clairement une augmentation des vols à l'arraché, des violences sur des personnes», assure l'adjoint chargé de la sécurité Olivier Arsac qui dénonce le «laxisme» de l'ancienne municipalité et veut croire en des actions de «répression et de prévention». «La vidéosurveillance, le redéploiement de patrouilles dans le centre, les horaires de nuit sont des grands chantiers qui avancent lentement, mais nous avons une réelle volonté d'agir y compris avec les associations», promet M. Arsac.
Mais pour agir vite, il faut des moyens qui se font attendre du côté des forces de l'ordre en première ligne pour constater «une violence exponentielle et un climat qui se dégrade». «Un ensemble de faits quotidiens nous montre une montée en puissance de l'insécurité dans le centre-ville, c'est très inquiétant», confie Didier Martinez, secrétaire régional SGP Police (FO). Le fonctionnaire note «une aggravation de la situation qui remonte à l'affaire Merah en 2012».
La police municipale fait le même constat. «On est en permanence présents place Wilson, Capitole, Esquirol, mais c'est loin d'être suffisant», concède Didier Cabanié, policier municipal (FO). Christophe Vidal, maire de la Nuit, espère apporter sa pierre à l'édifice en créant un guide de bonne conduite à l'attention des étudiants fêtards. «Mais pas seulement, dit-il, car nous savons que ces meurtres, ces drames sont aussi le fruit d'une consommation excessive de différentes substances».
http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/09/1947865-des-renforts-de-police-esperes.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire