En matière d'aéronautique, on ne plaisante pas avec la réglementation et les plans de vol. Un pilote d'avion, âgé de 81 ans, a pu le constater jeudi matin.
Il avait décollé de l'aérodrome d'Andernos-les-Bains au cours d'une matinée qui se prêtait parfaitement au vol. Mais à 10 h 10, son appareil, un Robin DR 400, a été repéré au-dessus de la centrale nucléaire de Braud-et-Saint-Louis. Ce qui est formellement interdit et a quelque peu mis en émoi les autorités de la centrale ainsi que le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie chargée de la sécurité des lieux, et qui veille à ce qu'aucune intrusion par les airs ou par terre ne soit possible dans cette enceinte particulièrement sensible.
L'octogénaire a ensuite poursuivi tranquillement son vol. Mais à son retour sur l'aérodrome d'Andernos, il était attendu par les gendarmes de la brigade andernosienne. Conduit à la gendarmerie, il a ensuite été pris en charge par la brigade de gendarmerie du transport aérien (GTA), basée à Mérignac, et compétente pour tout ce qui concerne les infractions liées à l'aviation.
Deux infractions
Interrogé par les enquêteurs de la GTA, l'octogénaire, passionné d'aviation, a expliqué qu'il s'était trompé dans la gestion de son plan de vol. Ce qui constitue déjà une première infraction. Mais en plus, il a survolé une zone aérienne considérée comme stratégique et qu'il est formellement interdit de survoler. Au risque, si le contact ne peut être noué, ce qui ne fut pas le cas, de voir les avions de chasse en veille permanente sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan décoller pour venir prendre en charge le contrevenant.
Jeudi matin, cela n'a pas été nécessaire. Les gendarmes ont cependant signifié à l'octogénaire qu'il avait enfreint les règles de vol et que par négligence, il s'était retrouvé au-dessus d'une zone strictement interdite.
Cela aurait pu déboucher sur des poursuites devant le tribunal correctionnel. Mais sur instruction du parquet, un rappel à la loi lui a été notifié et le dossier a ensuite fait l'objet d'un classement sans suite. Le pilote est parvenu à convaincre gendarmes et magistrat de permanence qu'il avait de bonne foi commis une erreur qu'il regrettait. Celle-ci n'a engendré aucune conséquence grave.
http://www.sudouest.fr/2014/07/04/interpelle-pour-survol-de-la-centrale-nucleaire-1605445-2729.php
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