Quarante-deux jours d'incapacité. C'est la conséquence, moins visible que les bleus et divers stigmates que montre la présidente du tribunal Béatrice Almendros sur les photos de la procédure judiciaire. Le visage de la victime n'en laissait rien paraître, hier après-midi au tribunal correctionnel de Cahors, mais cela donne une idée de l'ampleur des coups et blessures, infligés le 22 juin dernier à Frayssinet.
Nous sommes dimanche, jour de repos et de détente au domicile d'un couple d'agriculteurs. Pourtant, à 14 h 15, les gendarmes de Gourdon sont contactés en urgence. Les deux victimes, un couple d'agriculteurs, déjeunaient avec trois invités. Des invités qui deviendront les témoins tétanisés devant la haine du trio, une femme de 39 ans et deux hommes de 34 et 40 ans. «La nature humaine réserve des surprises. Ici, c'était une vendetta. Pour un motif qui tiendrait aux propos à caractère sexué qu'auraient tenu la victime aux enfants des trois prévenus, ainsi qu'en raison d'un prêt refusé selon les dires de la victime, vous êtes entrés dans un déchaînement de violence au lieu d'ouvrir une enquête auprès de la gendarmerie (N.D.L.R. Celle-ci est active depuis le 9 juillet après dépôt de plainte du trio) argue la substitut du procureur de la République. Ces trois-là ne sont pas capables de s'arrêter de frapper même lorsque madame est couchée pour protéger son compagnon. Elle aura d'ailleurs un malaise cardiaque.» La violence aura duré entre cinq et dix minutes. «Ça a dû être très très long» déclarait la présidente. D'abord dans la cuisine, ensuite dans la salle de bain et la baignoire avant que l'un des agresseurs ne sorte une serpette et menace les personnes présentes. L'arrivée des gendarmes calmera les esprits.
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