Trois hommes ont été écroués dans le cadre de l'enquête sur la mort de Quentin Fisset, poignardé samedi devant le Puerto Habana. De son côté, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, veut promouvoir une politique de sécurité la nuit.
Après la mort de Quentin Fisset, dimanche dans la nuit devant le Puerto Habana, haut lieu de la salsa et de la fête à Toulouse, trois suspects ont passé une première journée en prison hier. Le dernier placement sous mandat de dépôt a été décidé dans la nuit par le juge des libertés et de la détention après la mise en examen pour «meurtre» et «tentatives de meurtres» des trois individus, interpellés dès dimanche par la police judiciaire, seulement quelques heures après les faits. Des qualifications qui placent les trois hommes sur le même pied d'égalité, ce que contestent les avocats. Mes Stéphanie Boscari et Éric Mouton ont d'ailleurs l'intention de faire appel du placement en détention de leur client, qui n'a jamais eu le moindre souci avec la justice. En effet ces trois suspects âgés de 23, 22 et 21 ans ne sont ni des habitués des mauvais coups, ni des pensionnaires des commissariats ou des palais de justice. Des jeunes gens qui samedi soir s'amusaient, comme Quentin Fisset et ses copains, réunis pour un anniversaire surprise entre amis de Plaisance-du-Touch. Des garçons et des filles qui ont grandi ensemble, qui se sont connus au collège et qui malgré des chemins de vie différents se retrouvent régulièrement.
Dimanche cela a tourné au drame pour un scooter tombé par inadvertance. Au moment où le garçon qui avait fait tomber le deux-roues le relevait, son propriétaire s'est approché et a asséné un violent coup de tête. Quentin Fisset, troisième ligne de rugby, est intervenu pour défendre son ami.
La suite est plus confuse. Parce que dans l'altercation, personne n'a vu la lame. Personne n'a compris la gravité du drame qui était en train de se jouer. Et parmi les trois hommes arrêtés par la police, aucun ne reconnaît avoir utilisé un couteau. Cette arme blanche, les investigations réalisées jusqu'à présent, notamment les perquisitions au domicile des suspects, n'ont pas permis de la retrouver. Et face aux policiers puis devant le juge d'instruction, les trois suspects ont nié à tour de rôle avoir joué le mauvais rôle. Et les victimes, ou les personnes qui ont assisté à la bagarre aussi violente que rapide, ne semblent pas davantage capables d'identifier l'auteur des coups de couteau qui ont fait quand même un mort et un blessé grave toujours hospitalisé.
La suite des investigations permettra peut-être de préciser les responsabilités de chacun.
Les amis de Quentin, ceux qui se trouvaient avec lui au Puerto Habanna comme tous les autres, notamment ceux qui jouaient au rugby avec lui, continuent de lui rendre hommage notamment via les réseaux sociaux. Un mouvement pour lui dire adieu, peut-être une marche blanche, pourrait être organisé. Le lieu et la date n'étaient pas décidés hier soir.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/14/1880637-trois-hommes-ecroues-apres-mort-quentin-poignarde-devant-puerto-habana.html
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