Le procureur de la République, Anne Kayanakis a confirmé qu'elle avait retenu la préméditation au vu des premières auditions recueillies durant la garde à vue de 48 heures qui s'est achevée à 18 heures hier. Le parquet avait également requis le placement en détention de l'auteur présumé.
Une information judiciaire a été ouverte au cabinet de la juge d'instruction Anne Francavilla qui a procédé à l'interrogatoire de première comparution en présence de Maître Bernard-Franck Macéra, l'avocat de la mère de famille.
Le procureur a précisé que l'état psychique de la mère de famille n'était pas incompatible avec l'incarcération.
- Versions contradictoires
Les constations du médecin légiste sur la fillette confirment pourtant que les traces qu'elle porte au cou sont bien celles d'une strangulation.
Le lieu où s'est déroulé le drame est situé dans une zone isolée de la commune de Saint-Pée-sur-Nivelle. Ils ne sont pas significatifs d'une volonté particulière et ressemblent plutôt à une errance de la mère, venue de Tarbes où elle réside depuis sa séparation avec le père de la fillette qui, lui , vit à Bayonne.
Le procureur n'a pas donné plus de détail sur l'affaire : « Des auditions ont eu lieu mais beaucoup de témoins restent à entendre dans le cadre de l'instruction » expliquait hier soir Anne Kayanakis en reconnaissant que cette affaire est évidemment délicate et demande d'être abordée avec précaution.
Avant sa sortie du bureau du juge d'instruction, très tard hier soir, la mère de famille a été présentée, comme le veut la procédure, au juge des libertés et de la détention qui devait statuer sur son placement en détention.
Les habitants de Saint-Pée-sur-Nivelle ont appris hier matin par la presse et la radio la tentative d'infanticide survenue dimanche dans leur commune.
- Stupeur et consternation
À la sortie de l'école, les mamans sont consternées : « On n'imaginait pas ça ici ». Elles se rassurent un peu en comprenant que la maman « n'est pas du coin ». Un peu seulement car, comme le souligne Cathy, 30 ans et mère d'un enfant de 5 ans « on peut disjoncter avec les gosses. Une gifle, ça peut partir tout seul mais passer une corde autour du cou ! »
L'avenir de la fillette attriste les mères de famille : « Comment va vivre cette petite, avec la peur de sa mère puis, en grandissant, la conscience qu'elle a voulu la tuer. Elle ne pourra jamais lui pardonner ! »
http://www.sudouest.fr/2014/05/21/l-assassinat-retenu-1561232-4018.php
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