jeudi 3 avril 2014

La Tour-du-Crieu. L'employée du 8 à Huit braqué témoigne

Mardi, à l'heure de la fermeture, le 8 à Huit de La Tour-du-Crieu, qui fait également office de bureau de tabac et de point PMU et Française des jeux, a été le théâtre d'un braquage. En quelques minutes, un homme a fait main basse sur la caisse et est reparti avec un butin estimé à 2 500 €. L'une des deux employés du magasin témoigne.
Voilà une fermeture dont Marie-Pierre(1) se souviendra longtemps. Car même si elle indique avoir «déjà connu de l'agressivité» dans ses emplois précédents, elle n'a, en revanche, jamais vécu une telle agression. Cette salarié du 8 à Huit de La Tour-du-Crieu, l'épicerie faisant également office de bureau de tabac et de point PMU et Française des jeux, se préparait, avec une collègue, à fermer le magasin lorsque, ce mardi soir, elle a été victime d'un braquage.
«Il était 20 h 59. J'étais à côté de la porte en train de faire le ménage quand un homme est entré. Il a demandé “Où est la caisse ?”, il l'a ouverte avec la clé et a pris les billets pour les mettre dans son sweat», raconte Marie-Pierre en décrivant un homme au visage cagoulé et recouvert par la capuche d'un sweat-shirt, portant des gants et, surtout, braquant une arme de poing.
«Il l'a pointée sur moi quand j'ai fait un léger mouvement. Il était en train de vider la caisse du tabac-PMU. Il m'a vue, m'a visée et m'a dit “Bougez pas”. Je me suis immobilisée. Ma collègue s'est allongée par terre alors qu'il ne lui avait rien demandé. Mais au moins, il ne s'est plus senti menacé. Alors il est allé vers l'autre caisse, celle du magasin, qu'on venait tout juste de faire. Il ne restait plus que le fond de caisse, il l'a pris et il est parti», poursuit-elle. Le butin s'élèverait à environ 2 500 €.
Tout en tirant sur sa cigarette, elle explique avoir suivi le braqueur «pour voir s'il n'y avait pas une voiture qui l'attendait. Je me suis dit que j'aurais pu relever le numéro d'immatriculation. Mais il était à pied. Il a tourné dans le champ après la pharmacie».

«Je me demandais si c'était une vraie arme et si je tentais d'intervenir»

Aussitôt alertés, les gendarmes ont déployé un vaste dispositif afin de tenter de retrouver l'auteur de ce vol à main armée. Une mobilisation restée vaine. Les recherches, et des investigations sur les lieux du crime, ont repris hier matin, notamment avec l'examen de la bande-vidéo de la caméra de surveillance et l'audition des deux employées du magasin.
Au lendemain cette attaque, Marie-Pierre semble prendre la chose avec une certaine philosophie. Elle reconnaît toutefois avoir «mal dormi» tout en confiant : «Quand il est parti, j'ai été prise de tremblements. Surtout quand j'ai réalisé qu'il m'avait menacée quand j'ai bougé. En fait, je tenais mon balai et je me demandais si c'était une vraie arme, et si je tentais d'intervenir. Mais j'ai préféré ne rien faire à partir du moment où il a pointé son arme sur moi», explique l'employée de la supérette.
Un choix d'autant plus bienvenu que l'arme utilisée par le braqueur n'était pas un jouet. «D'après ce que m'ont dit les gendarmes, c'était un pistolet utilisé pour des compétitions», confie Marie-Pierre. Mais elle précise que le malfaiteur «n'a pas été violent. Il était déterminé, oui, mais pas violent. Il a seulement haussé le ton quand j'ai bougé. Il voulait la caisse, tout simplement», analyse-t-elle en assurant : «Pour ma collègue et pour moi, c'est quelqu'un qui savait ce qu'il faisait et qui connaissait les lieux».

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