Cet habitant de Sarlat ne nie pas les faits, mais il n'admet pas tout. Samedi, s'il s'est rendu dans la petite commune de Fajoles, dans le Lot, près de Gourdon, c'était bien pour en découdre avec son beau-frère, mais, selon lui, pas pour le tuer.
Il est accompagné de deux amis, ce jour-là, et armé d'un fusil de chasse. Chez le beau-frère, les choses dégénèrent vite. Le Sarladais aurait alors tiré sur ce dernier, lui « infligeant une gerbe de plomb au niveau de la hanche », explique Nicolas Septe, le procureur de Cahors, en charge du dossier.
Juste après leur expédition punitive, les trois Sarladais rentrent chez eux, en Dordogne. Mais les gendarmes de la cité périgordine, alertés par ceux de Gourdon, mettent en place un dispositif de surveillance, impliquant une quinzaine d'hommes du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie, de la communauté de brigades et de la brigade de recherches.
Dans le courant de l'après-midi, le même jour, le véhicule des trois complices est repéré : il s'agit d'un fourgon stationné à proximité du collège de La Boétie, à Sarlat, derrière un immeuble.
Dans l'attente du peloton d'intervention interrégional de Toulouse, les gendarmes périgordins avaient pour ordre d'arrêter les individus s'ils sortaient de l'immeuble. Ce qui s'est produit vers 17 h 30, alors que tout le secteur était bouclé.
Les trois hommes recherchés, âgés de 26 à 29 ans, ont été interpellés puis conduits à la brigade de Sarlat avant que leurs collègues de Gourdon, instruisant le dossier, ne viennent les chercher.
Les trois hommes, chez qui des perquisitions ont eu lieu, à proximité du collège de Sarlat, dans le secteur de Madrazès à la sortie de la ville ainsi qu'à Carsac-Aillac, ont été transportés à Gourdon et placés en garde à vue.
La victime, qui est hospitalisée mais dont les jours ne sont pas en danger, a pu être entendue dimanche.
Si le dossier ne fait que débuter, il s'agissait surtout pour l'heure de « faire la part des choses » et de « comprendre les implications de chacun », a précisé le procureur.
La garde à vue des trois suspects a été prolongée. Ils doivent être présentés ce lundi au parquet de Cahors. Le procureur devrait ouvrir une information judiciaire pour violences volontaires avec arme, en réunion et avec préméditation. Pour ces faits, le principal suspect encourt 10 ans de prison.
http://www.sudouest.fr/2014/02/03/il-tire-sur-son-beau-frere-avec-un-fusil-1449499-1769.php
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