Abattu, en pleurs, il aurait avoué avoir frappé son fils au moment de le mettre au lit. Parce qu'il n'avait pas supporté ses pleurs, et qu'il était déjà passablement énervé à cause de la dispute avec sa compagne, il aurait secoué l'enfant à plusieurs reprises et l'aurait violemment giflé. Niant avoir jeté le bébé au sol, il aurait indiqué qu'il avait certainement glissé entre les deux lits... Une version un peu plus cohérente que la première, dans laquelle il niait toute responsabilité, mais qui ne colle encore pas tout à fait avec les résultats de l'autopsie. Hier matin, les médecins légistes ont confié aux enquêteurs que la petite victime avait succombé à un oedème cérébral.
"Il a désormais le souci de s'expliquer, assure son avocat, Me Bruce Blanc. Il a voulu se montrer le plus loyal possible vis-à-vis de la mémoire de son enfant, auquel il était très attaché. Il est accablé par les remords". Au terme de sa garde à vue, il sera déféré au parquet dans la journée puis présenté à un magistrat instructeur. Une information judiciaire devrait être ouverte du chef de "violences volontaires sur mineur de 15 ans par ascendant ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le parquet devrait requérir son mandat de dépôt.
Porteur d'un bracelet électronique, après sa sortie de prison en décembre dernier où il purgeait une peine pour trafic de stups et violence avec arme, il avait été placé sous contrôle judiciaire. Sans grande surprise, ce régime de semi-liberté devrait être révoqué. Après les faits tragiques de vendredi matin, le père avait arraché son bracelet électronique et s'était réfugié chez sa mère, à quelques pas de son domicile. C'est là qu'il a été interpellé, mardi, par les policiers de la sûreté départementale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire