Le soir du 20 décembre, vers minuit, une jeune fille âgée de 14 ans rentrait à pied chez elle après une soirée lorsqu’elle est abordée par un groupe de jeunes gens dans les rues de Pont-l’Abbé. Elle est prise par le bras et entraînée dans un garage où elle est frappée de trois coups de poing par deux de ses agresseurs et se voit menacée de coups de barre de fer.
Dette de stupéfiants
Avant d’être libérée dans la nuit, l’adolescente est chargée d’une mission : elle doit rappeler à son cousin qu’il a une dette de stupéfiant de 600 euros et faire en sorte qu’il l’acquitte dans les meilleurs délais au dealer qui l’a fourni, le chef de la bande. Terrorisée, la jeune fille ne parle à personne de ce qu’elle a subi. Sauf à une amie, qui informe les gendarmes de sa mésaventure.
Les enquêteurs entendent la victime, et son cousin confirme l’existence de la dette en faisant savoir que lui aussi avait subi le même genre d’agression. Cinq personnes ont été identifiées comme les agresseurs présumés et ont été mises en examen pour arrestation, enlèvement, séquestration, et violence en réunion avec arme. Quatre ont été interpellées. L’une d’entre elles, soupçonnée d’être le créancier, a été placée en détention provisoire. Trois autres ont été laissées en liberté sous contrôle judiciaire.
À 19 ans, quatre condamnations
Pour l’un des trois jeunes laissés libres, le parquet a fait appel de la décision en estimant que la détention s’imposait. Selon le témoignage de la victime, il s’agirait de celui qui l’aurait menacée d’une barre de fer. Et son passé judiciaire ne plaide pas en sa faveur : à 19 ans, il a déjà quatre condamnations à son casier, dont trois peines de trois à quatre mois de prison avec sursis pour des affaires de stupéfiants et de violence en réunion. Il fait d’ailleurs l’objet d’un suivi assez serré du service de probation et d’insertion pénitentiaire, dont il observe scrupuleusement les obligations.
Alibis
La cour a confirmé, hier, l’ordonnance de mise en liberté, en modifiant toutefois les contraintes de son contrôle judiciaire. Il est vrai qu’il subsiste un doute sur la culpabilité du mis en examen : s’il a été reconnu par la victime qui l’observait derrière une glace sans tain, il a pu produire témoignages confirmant qu’il fêtait son 19e anniversaire chez lui, le soir des faits. Des amis l’ont attesté, mais aussi un voisin irrité par le vacarme de la fête qui s’est fait mal recevoir lorsqu’il est venu demander au jeune homme baisser le niveau sonore.
http://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/ouest-cornouaille/pontlabbe/pont-l-abbe-une-adolescente-enlevee-en-pleine-rue-des-jeunes-interpelles-10-01-2014-2363720.php
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