Les faits se sont déroulés jeudi, lors d'une énième dispute conjugale. Le prévenu écope d'un an avec sursis.
"J’ai un passé trouble", lâche, laconique, le prévenu à la présidente de la correctionnelle Laporte. Derrière cet adjectif figurent 15 mentions au casier judiciaire de l’intéressé. Dont des violences. Et cette fois encore, c’est de cela dont il est question. Lors d’une énième dispute conjugale survenue jeudi dernier en début de soirée. Ivre (il avait 1,6 g d’alcool par litre de sang), ce Montpelliérain a fini par lancer une poêle remplie d’huile chaude au visage de sa compagne alors qu’il y faisait cuire un magret.
Une situation détestable
"La poêle a volé comme ça, avec ma main et c’est elle qui a pris, à la suite d’un coup de pied", justifie l’intéressé. "C’est votre version, pas la sienne", rétorque la magistrate. Laquelle concède à l’endroit de la victime dont le calme n’est pas la première des vertus : "Elle est un peu chaude, elle aussi". "On se situe dans une relation de couple où la violence est quotidienne", rappelle l’avocat de la partie civile. Évoquant plusieurs plaintes antérieures, puis retirées "sous la pression de Monsieur". Lequel tenait l’enfant de 27 mois dans ses bras quand il a commencé à frapper sa compagne. Le représentant du parquet réfute la version accidentelle servie par le prévenu, question de cinétique de ladite poêle via les constatations du médecin légiste. "Nous sommes à la frontière de l’humour et du cynisme. C’est une situation particulièrement détestable", poursuit le magistrat.
Un an avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve
"Elle a été brûlée. Mais il donne une version des événements tout à fait admissible", estime Me Beral en défense. Puis de dépeindre une femme "particulièrement excitée qui vous dit : “Quand je suis comme ça, j’ai besoin de lancer des choses pour me calmer.” Il n’était pas en face de la bonne ménagère de moins de 50 ans. Alors, peut-être qu’elle est, malheureusement, à l’origine de ces brûlures." La plainte de celle-ci déposée en 2013 ? "Elle avait voulu la retirer, disant avoir menti. Il est facile de tordre la vérité. Au bénéfice du doute, parce ce que je ne sais pas ce qui s’est passé, que la victime n’est pas parfaite, le tribunal devra entrer en voie de relaxe", plaide l’auxiliaire. Les magistrats ont eu une autre lecture du dossier : ils ont condamné le compagnon violent à un an, assorti d’un sursis et d’une mise à l’épreuve pendant deux ans.
http://www.midilibre.fr/2014/01/21/il-jette-une-poele-d-huile-chaude-au-visage-de-sa-compagne,811146.php
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