Hervé Rouleau s'était installé avec sa fille dans une maison en zone agricole. Depuis il bataille pour se raccorder au réseau.
Depuis 18 mois, Hervé Rouleau se bat pour pouvoir se brancher sur le réseau d’eau potable. La petite maison de 30 m2 au sol, avec un étage, est située sur le chemin des Romains. Elle n’est raccordée ni à l’eau ni à l’électricité.
L'eau du puits pour se laver
Pour le courant, Hervé Rouleau a installé des panneaux photovoltaïques et fait fonctionner un groupe électrogène. Mais pour se laver, lui et sa fille de 7 ans, c’est l’eau du puits qui est utilisée, avec un filtrage. "C’est plus que limite", reconnaît le père de famille car le puits est alimenté avec l’eau de pluie récupérée par le toit.
"Techniquement, il n’est pas possible de se brancher"
Quand il achète la maison en septembre 2012, le quinquagénaire sait qu’elle n’a ni eau ni électricité. Mais il espère pouvoir se raccorder. La municipalité rappelle que le bâtiment n’a "aucune autorisation d’urbanisme" et qu’il s’agit "d’un mazet en zone agricole". "L’acte notarié mentionne bien que c’est une maison à usage d’habitation", rétorque le quinquagénaire originaire de la région parisienne. "Cette maison a plus de 100 ans et je paye ma taxe foncière et d’habitation."
Le plombier de profession ne comprend pas
Une situation que ce plombier de profession comprend d’autant moins que la canalisation d’eau passe à 4 m de sa maison, sur la route. "En novembre, il y a même eu des travaux pour changer les tuyaux en plomb. Il aurait été très facile de me raccorder mais je n’ai pas eu l’autorisation", raconte Hervé Rouleau.
À moins d’une centaine de mètres à vol d’oiseau, des maisons sont branchées sur les réseaux, affirme-t-il : "Je ne comprends pas pourquoi on me refuse cette possibilité. Je sais bien que la municipalité a la loi pour elle. Mais si elle m’accordait l’eau, je n’aurais plus ce souci de savoir comment nous allons nous laver ma fille et moi. La situation serait débloquée."
Qui doit décider ?
Du côté de la mairie, la première adjointe souligne que la décision n’appartient pas à la municipalité. "Nous avons interrogé le Syndicat du Bas Languedoc qui a répondu que le réseau passant devant la maison est une conduite principale sur laquelle il est techniquement impossible de se brancher directement. D’ailleurs, si le syndicat donnait son autorisation, nous ne nous y opposerions pas", explique Trinité Frances. "D’autres maisons autour n’ont pas d’eau pour la même raison. Et c’est pour cela que cette propriété a déjà été vendue plusieurs fois. L’actuel propriétaire était au courant, lors de l’achat, que la maison n’avait ni eau ni électricité", explique l’élue.
En attendant, la galère de la famille Rouleau se poursuit
http://www.midilibre.fr/2014/01/07/un-pere-de-famille-galere-pour-obtenir-l-eau-potable,805286.php
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