Aucune des victimes ne parvient à faire le deuil d’un rêve qui s’est écroulé il y a six ans, à l’abandon du chantier. L’été dernier, elles ont appris que la démolition de l’ensemble, qui présentait de graves malfaçons et failles structurelles, était inévitable. Pour 150.000 €, à leurs frais.
De quoi assommer définitivement des propriétaires acculés par le remboursement des emprunts. François Guerrand est le seul à avoir fait le déplacement, hier. Les autres n’en ont plus la force. « Dès qu’on se lève, on pense à Cutry. En permanence », soupire le Parisien.
« Il n’y a aucun joint entre les briques, elles ont juste été empilées ! »
Le fiasco du groupe Richard a engendré un véritable drame humain. « Beaucoup de propriétaires lésés sont en dépression, en rupture familiale ou ont développé des cancers », rapporte Me Eric Hautrive, avocat de l’association.Accompagnés du maire de Cutry, les deux hommes ont regardé l’engin de démolition attaquer sa funeste entreprise, comme on assiste à un enterrement. Murés dans un silence religieux, rompu par le fracas des éboulements. Des pans entiers dégringolent dans la poussière. « Il n’y a aucun joint entre les briques, elles ont juste été empilées ! Et pas de ferrailles dans les dalles, c’est scandaleux ! », fulmine François Guerrand, tandis que le godet éventre davantage le « château de cartes ». Ça le prend aux tripes. Comme un énième coup de massue.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/01/28/derniers-coups-de-massue-a-cutry
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire