Elles abusent un octogénaire à Raissac-sur-Lampy
Autre dossier, autre lieu. Cette affaire-là s’est passée à Raissac-sur-Lampy. Là, ce sont deux auxiliaires de vie poursuivies pour abus de confiance. Leur victime, 86 ans, à la santé fragile, a souffert d’un AVC et connaît des pertes de mémoire. «C’est un homme seul, isolé, malade. C’est l’infirmière à domicile qui s’est aperçue que son patient était en train de se faire dépouiller», entame la présidente Les deux femmes, étaient employées par une association d’aide à domicile jusqu’en janvier 2013. «Quand il a reçu la facture, il a trouvé que c’était trop cher. Il a été convenu qu’il nous règle en chèque emploi service», explique, à la barre, l’une des deux prévenues. Sauf qu’en lieu et place de leur salaire mensuel de 480 € par mois, c’est bien plus que les deux recevront : 8 605 € en cinq mois pour l’une, 7 500 pour l’autre. «Des dons, des cadeaux…», expliqueront-elles. «Quand il a découvert ces dépenses, la victime a été perturbée au point d’avoir envie de se suicider», poursuit la présidente. L’avocat de la partie civile n’est pas tendre avec le duo qu’il accuse de manigance. «Si elles ont démissionné du jour au lendemain de l’association, c’était pour être libre d’agir à leur guise». Elles écopent de 12 mois de prison avec un sursis et mise à l’épreuve et l’obligation d’indemniser leurs victimes conformément aux réquisitions du procureur.Le restaurant carcassonnais épinglé
A l’issue d’un contrôle des fraudes et des services vétérinaires, ce restaurant de la Cité se voit relever «un délit et une kyrielle de contraventions». Seize au total. «L’administration vous proposait une transaction, un prix de gros, 2 500 €, vous n’avez pas donné suite», note la présidente. «Si, mais le courrier n’est pas arrivé», rétorque le prévenu. Ce qui lui est reproché ? Du bloc de foie gras en lieu et place du foie gras et des manchons de canards au lieu de gésiers dans la salade gourmande. Pour le foie, il ne savait pas, pour le reste, «c’est exceptionnel». Le vin ? «Espagnol et pas du pays de l’Aude. Il en manquait mais dans ces cas-là, il demande qu’on le remplace par de l’AOC ! Les 9 kg de pâté en croûte périmés ? «Une erreur de livraison gardée en attendant d’être repris par le fournisseur. Pour le reste , il n’est pas à la carte et n’aurait pas été servi. Des problèmes d’hygiène ? Des locaux pas faciles à nettoyer avec de la faïence manquante, de la peinture écaillée, une moustiquaire pas déposée…«On a l’impression que l’on y risque la mort en lisant ce rapport qui ne rend pas justice à la réalité», s’indigne l’avocat, en produisant des clichés d’un restaurant équipé de matériel récent. Son client au casier judiciaire vierge a eu trois établissements contrôlés le même jour sans la moindre remarque dans les deux autres. «S’il y a des infractions, elles sont sans gravité. Ramenons les choses à leur juste proportion. Mon client est quelqu’un de sérieux en matière d’hygiène et de sécurité qui, avant même ce contrôle, avait pris l’initiative de contacter la médecine du travail pour vérifier les risques potentiels. Il a depuis, fait suivre une formation à chaque salarié». Le procureur demande 2 000 € d’amende, 100 pour chaque contravention de 5e classe, 80 pour les autres. Il est relaxé pour le pâté en croûte et un certain nombre d’infractions. Restent un délit et 5 contraventions, soit 2 000 € d’amende et 100 € multipliés par 5.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/16/1795268-carcassonne-abus-confiance-accident-mortel-restaurant-epingle-barre.html
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