Un homme de 68 ans a été condamné hier à trois ans de prison dont deux ferme pour avoir, début décembre, violemment frappé son épouse. Elle a décrit le calvaire qu’elle subissait depuis 20 ans au côté du père de ses enfants.
«Quand il se levait, soit il m’embrassait, soit il me mettait un coup de poing». Le récit d’une énième victime de violences conjugales glaçait le sang en comparutions immédiates, hier. Son mari, Antonio Atienza Olmedo, 68 ans, est poursuivi pour lui avoir porté des coups les 7 et 8 décembre à Toulouse. Il lui est également reproché la détention d’un poignard, d’un pistolet, d’un revolver et d’un fusil de chasse. Un arsenal qu’il détient, en partie, de son défunt père.
La victime raconte : «Ce week-end-là, il m’a frappé. Il a cassé des objets dans la maison. Il m’a même cassé des objets dessus. Je me suis écroulée par terre et il a persisté». Elle pleure, le visage encore tuméfié des coups qu’elle a reçu. Quand la police s’est rendue au domicile des époux le lundi 9 décembre, elle a constaté les blessures et découvert une victime terrorisée.
À la barre, la victime poursuit sur tout ce qu’elle a vécu. «Il n’a jamais voulu divorcer. Il menait une double vie : le matin il travaillait, ensuite il partait au tennis et terminait sa journée avec ses maîtresses. Il prenait un malin plaisir à m’appeler quand il était avec elles».
Le couple est marié depuis 47 ans. «Il me tapait la tête contre les murs. Tous les jours, il me mettait des coups de poing en me menaçant de me tuer. Il m’interdisait de sortir», raconte, en pleurs, la victime. C’est une femme à bout de force qui s’exprime à la barre, épuisée. «Ça faisait six mois qu’il me battait régulièrement mais ça fait 20 ans qu’il me frappe. Mon fils handicapé, il l’a battu de 8 à 37 ans, jusqu’à ce qu’il meure».
Face aux déclarations de son épouse - dont le divorce sera prochainement prononcé, le mari minimise son rôle : «C’est la première fois que je la bats. Et puis, je lui ai juste mis deux claques et un coup de tête. Je ne l’ai pas frappé à terre. Je n’explique pas ma réaction». La présidente lui rappelle pourtant : «Le certificat médical fait état de nombreux hématomes sur l’intégralité de son corps. L’un des coups porté au visage a même atteint la rétine». Il ne l’explique pas. Il reste impassible. D’ailleurs, la procureure s’interroge : «Comment peut-on penser que deux claques puissent occasionner de telles lésions ? C’est impossible». Elle s’indigne : «La violence est inacceptable. Elle l’est d’autant plus lorsqu’elle vient de l’homme qui devrait vous soutenir, vous protéger». Elle requiert dix-huit mois de prison dont neuf mois avec sursis et mise à l’épreuve compte tenu de son absence de casier judiciaire.
Son avocate, Me Blandine Bellamy tente de lui éviter la prison mais face à la violence des coups, rien n’y fait. «Il s’agit de 47 ans de vie commune où chacun s’est retrouvé enfermé. Ils étaient acculés, débordés par leur vie commune. C’était un grand sportif qui a fait un grave malaise. Ils ont découvert qu’il était diabétique. Ça a eu des conséquences importantes, y compris sur sa psychologie».
Le tribunal l’a condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve. Il est parti en détention pour les deux prochaines années. Il a écopé de l’interdiction d’entrer en contact avec elle et de s’approcher de son domicile.
«Quand il se levait, soit il m’embrassait, soit il me mettait un coup de poing». Le récit d’une énième victime de violences conjugales glaçait le sang en comparutions immédiates, hier. Son mari, Antonio Atienza Olmedo, 68 ans, est poursuivi pour lui avoir porté des coups les 7 et 8 décembre à Toulouse. Il lui est également reproché la détention d’un poignard, d’un pistolet, d’un revolver et d’un fusil de chasse. Un arsenal qu’il détient, en partie, de son défunt père.
La victime raconte : «Ce week-end-là, il m’a frappé. Il a cassé des objets dans la maison. Il m’a même cassé des objets dessus. Je me suis écroulée par terre et il a persisté». Elle pleure, le visage encore tuméfié des coups qu’elle a reçu. Quand la police s’est rendue au domicile des époux le lundi 9 décembre, elle a constaté les blessures et découvert une victime terrorisée.
À la barre, la victime poursuit sur tout ce qu’elle a vécu. «Il n’a jamais voulu divorcer. Il menait une double vie : le matin il travaillait, ensuite il partait au tennis et terminait sa journée avec ses maîtresses. Il prenait un malin plaisir à m’appeler quand il était avec elles».
Le couple est marié depuis 47 ans. «Il me tapait la tête contre les murs. Tous les jours, il me mettait des coups de poing en me menaçant de me tuer. Il m’interdisait de sortir», raconte, en pleurs, la victime. C’est une femme à bout de force qui s’exprime à la barre, épuisée. «Ça faisait six mois qu’il me battait régulièrement mais ça fait 20 ans qu’il me frappe. Mon fils handicapé, il l’a battu de 8 à 37 ans, jusqu’à ce qu’il meure».
«Martyre ordinaire»
Entourée de ses deux autres fils, chacun des mots qu’elle prononce émeut la salle d’audience. Elle termine son récit effroyable : «Le jour où il m’a blessé au fémur, il m’a dit d’arrêter mon cinéma. Il m’a jeté sur le lit et m’a violé. C’était il y a six ans». Son avocate, Me Marie Auriach plaide : «Je n’ai presque rien à ajouter après qu’elle vous a raconté le calvaire qu’elle a vécu. Elle fut une martyre ordinaire pendant 20 ans». La présidente Rivière rappelle : «Il n’est pas poursuivi aujourd’hui pour ces faits-là. Une instruction est en cours».Face aux déclarations de son épouse - dont le divorce sera prochainement prononcé, le mari minimise son rôle : «C’est la première fois que je la bats. Et puis, je lui ai juste mis deux claques et un coup de tête. Je ne l’ai pas frappé à terre. Je n’explique pas ma réaction». La présidente lui rappelle pourtant : «Le certificat médical fait état de nombreux hématomes sur l’intégralité de son corps. L’un des coups porté au visage a même atteint la rétine». Il ne l’explique pas. Il reste impassible. D’ailleurs, la procureure s’interroge : «Comment peut-on penser que deux claques puissent occasionner de telles lésions ? C’est impossible». Elle s’indigne : «La violence est inacceptable. Elle l’est d’autant plus lorsqu’elle vient de l’homme qui devrait vous soutenir, vous protéger». Elle requiert dix-huit mois de prison dont neuf mois avec sursis et mise à l’épreuve compte tenu de son absence de casier judiciaire.
Son avocate, Me Blandine Bellamy tente de lui éviter la prison mais face à la violence des coups, rien n’y fait. «Il s’agit de 47 ans de vie commune où chacun s’est retrouvé enfermé. Ils étaient acculés, débordés par leur vie commune. C’était un grand sportif qui a fait un grave malaise. Ils ont découvert qu’il était diabétique. Ça a eu des conséquences importantes, y compris sur sa psychologie».
Le tribunal l’a condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve. Il est parti en détention pour les deux prochaines années. Il a écopé de l’interdiction d’entrer en contact avec elle et de s’approcher de son domicile.
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