La police a donc eu la confirmation dans la nuit de mercredi à jeudi la preuve, via son ADN, que l’individu qui a blessé un assistant photographe lundi dans les locaux de Libération avant de se rendre à la Défense et de tirer sur la façade de la Société Générale est bien Abdelhakim Dekhar.
Cet homme, âgé de 49 ans, interpellé mercredi soir à Bois-Colombes, n’est pas un inconnu des services de police. Il a été condamné en 1998 dans l’affaire Rey-Maupin. Il avait en effet été reconnu coupable d'association de malfaiteurs, pour avoir acheté le fusil à pompe qui a servi à l'équipée sanglante du couple Florence Rey-Audry Maupin qui avait fait cinq morts le 4 octobre 1994 à Paris (dont Audry Maupin).
Arrêté quinze jours après les faits à son domicile d'Aubervilliers, il est placé en détention provisoire et jugé en 1998 avec Florence Rey. Il réfute alors les accusations de complicité et jure ne connaitre ni Florence Rey, ni Audry Maupin.
Décrit comme manipulateur et mythomane
Bien qu'absent lors de la fusillade, Abdelhakim Dekhar sera tout de même considéré comme l’homme qui a poussé le couple à commettre l’irréparable. A l’époque, il fréquente les milieux autonomes et anarchistes de la banlieue parisienne et se fait appeler "Toumi".
Décrit comme manipulateur et mythomane, l’homme a prétendu lors du procès travailler pour les services secrets algériens, en charge de surveiller les milieux islamistes. Son rapport d'expertise psychiatrique souligne "qu'il n'est pas impossible que les services de renseignement algériens ou français utilisent des personnes plus ou moins déséquilibrées, et plus ou moins insérées socialement, pour justement infiltrer les milieux marginaux".
Sur i>Télé ce jeudi, l’ancien journaliste Fréderic Couderc, qui a écrit un livre sur l’affaire Rey-Maupin, BAC+2+Crime, le décrit comme un "illuminé" et un "pervers narcissique". Depuis sa libération de prison il y a plus de dix ans, il s’était montré très discret jusqu’à son inflitration dans les locaux de BFM, vendredi dernier, avec un fusil à pompe
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