jeudi 31 octobre 2013

Suicide de l'épouse de Bertrand Cantat : son ancien compagnon, François Saubadu, entendu comme témoin

L'ancien compagnon de la femme de Bertrand Cantat, qui s'est suicidée en janvier 2010, a déclaré mercredi ne pas savoir "si elle s'est vraiment suicidée". Des propos dont se désolidarise son avocate, Me Yaël Mellul.

François Saubadu, l'ex-compagnon de l'épouse de Bertrand Cantat, était entendu comme témoin jeudi à la PJ de Bordeaux sur le suicide de Krisztina Rady, auquel il ne semble pas croire, une position dont s'est désolidarisée l'avocate Yaël Mellul à l'origine des nouvelles investigations.
François Saubadu était dans les locaux vers 15h30, a indiqué une source proche du dossier, quoique les journalistes présents à l'extérieur ne l'aient pas vu y entrer. L'ex-compagnon de Krisztina Rady avait déclaré au quotidien 20 minutes mercredi : "Une femme est morte et je ne sais pas si elle s'est vraiment suicidée". Il  évoquait aussi "des hématomes sur le visage" de Krisztina Rady, dont "on ne sait toujours pas d'où ils proviennent". 
Son avocate se désolidarise
Me Yaël Mellul, spécialiste des violences faites aux femmes, qui avait entamé en août, toute seule, une campagne sur le thème de la réouverture de l'enquête sur la mort de Krisztina Rady - contre l'avis des propres parents de celle-ci - avait été rejointe ensuite par François Saubadu.  Elle s'est publiquement désolidarisée de lui, jeudi. 
Me Mellul soutient dans cette affaire la thèse des violences psychologiques ayant entraîné la mort sans intention de la donner. C'est-à-dire que, pour elle, l'attitude générale de Bertrand Cantat aurait pu pousser sa femme au suicide. Mais elle ne sous-entend pas du tout, pour sa part, que l'artiste a pu effectivement et directement la tuer. C'est avec François Saubadu "une divergence fondamentale quant à nos convictions respectives au sujet des causes réelles de la mort de Krisztina Rady", écrit Me Mellul jeudi dans un communiqué de presse. Cette divergence a abouti "ces derniers jours" à la décision "de mettre fin à la mission de conseil qui nous liait".
Aucune audition de Cantat prévue pour le moment
Parallèlement, France Inter a publié sur son site internet des extraits du rapport d'autopsie de Krisztina. Il en ressort "qu'il n'existe aucune trace traumatique récente pouvant faire évoquer l'intervention directe d'une tierce personne" dans ce suicide. Le rapport relève "en particulier l'absence de stigmate lésionnel de défense ou de lutte".
Le procureur de la République de Bordeaux appréciera, au vu des déclarations de François  Saubadu, s'il y a matière à rouvrir le dossier du suicide de Krisztina Rady. A ce stade, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête, aucune audition de Bertrand Cantat lui-même n'est prévue.
Celui-ci est, pour la première fois la semaine dernière, sorti du silence public qu'il observait depuis le meurtre de Marie Trintignant en 2003. Dans une interview aux Inrockuptibles, il qualifie "d'inacceptables" les "raccourcis et les accusations délirantes" dont il fait l'objet au sujet du suicide de sa femme.
 

Aucun commentaire: