C’est une entreprise bien ficelée qui s’est arrêtée à la fin du mois dernier après l’intervention de la brigade des stupéfiants de la sûreté départementale. Le fils, âgé de 34 ans, ravitaillait son père en herbe et en résine de cannabis. Le père, 58 ans, était chargé de le revendre.
Ouverture des ventes à 17 heures
Face à ses juges, le fils explique : «Ça traficotait en bas de chez moi et j’ai décidé de prendre leur place. Je suis fier car cela m’a permis de sauver mon père alors que les médecins ont dit qu’il ne lui restait que quelques mois à vivre. Aujourd’hui, il est toujours auprès de moi». Leur petit business a pris fin. Pas par hasard. Les «trafiquants» ont été dénoncés. La police a fait le reste. «Quatre surveillances policières ont établi le mode opératoire. À 17 heures, on ouvre les volets, les clients arrivent, sont servis. Le bouche-à-oreille fonctionne bien puisque cette affaire rondement menée rapporte environ 3 000 € par mois aux prévenus», résume la magistrate du parquet. Elle requiert six mois de prison ferme pour les deux dealers.Au passage, le président Nion s’inquiète des sommes colossales que rapportait ce trafic. «C’est cataclysmique la facilité avec laquelle les trafiquants peuvent gagner trois fois le SMIC en un mois», constate le magistrat. Me Stéphanie Sabatie, avocat du père et Me Amaury Pigot, avocat du fils, contre-attaquent. Les avocats réclament des peines avec sursis. «Ce ne sont pas des trafiquants d’habitude !», insiste la défense. Le tribunal les a quand même condamnés : le fils à six mois de prison dont trois mois avec sursis et mise à l’épreuve ; le père à trois mois de prison ferme. Le tribunal n’a pas délivré de mandat de dépôt. Père et fils ont quitté libres le tribunal.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/02/1722040-cannabis-pere-et-fils-dealaient-en-famille.html
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