mercredi 18 septembre 2013

Monfort. Les voleurs s'en prennent au gasoil et aux métaux

À Monfort, dans la nuit de dimanche à lundi, deux voleurs d’essence ont été pris la main dans le réservoir. Une pratique qui se répand dans le Gers, tout comme le vol de matériels sur les chantiers et les exploitations agricoles.
«Ça fait un moment qu’on nous vole. Nos camions sont garés sur deux parkings. On a déjà pris trois équipes venues siphonner nos réservoirs, mais il y en a toujours pour revenir.» À une heure du matin, dans la nuit de dimanche à lundi, la gendarmerie de Gimont a dû s’occuper de trouver avocats et traducteurs pour un Chinois et un Mongol trouvés par des vigiles en train de vider les réservoirs des camions de l’entreprise Carrere, à Monfort. Vincent Carrere, le patron, engage «quand ça lui prend» des surveillants pour des rondes nocturnes. Sans prévenir quiconque, car il a longtemps pensé que la fauche dans les réservoirs était peut-être menée en interne… Les voleurs se sont signalés voilà quelques années, à coup de 5 000 l de gasoil par an dérobés sur les chantiers ou le parking. Les derniers, cette nuit-là, traînaient derrière eux 8 bidons de 40 l, et un tuyau. «De quoi emporter 320 l de gasoil.» Pas de sécurité particulière sur les bouchons des camions, car lorsqu’il y en a, les malfaiteurs cassent par dépit autant qu’ils le peuvent. Pareille mésaventure est déjà arrivée à Vincent Carrere, et avait paralysé le chantier. Mais ce n’est pas le seul cas. «On nous pique n’importe quoi : ça va du tube en PVC aux roues des feux de circulation alternée, en passant par les grilles en fonte, les batteries… C’est non seulement très désagréable, mais ça ralentit les chantiers, ça crée une gêne importante.»
Les exploitations agricoles font largement les frais de cette délinquance au carburant. Stéphane Zanchetta, président des Jeunes Agriculteurs gersois, en parle avec amertume. «Ça commence à se multiplier. Des réservoirs qui se font siphonner quand on laisse un tracteur en coin de champ, jusqu’aux cuves des fermes ! Et quand il reste 200 l dans un tracteur, pour l’exploitant, c’est 200 € de perdu… Du coup, on rapatrie de plus en plus le matériel dans les exploitations.» «Ce type de vol se développe dans le Gers, elle suit à un degré moindre celle qui frappe toute la Région», relèvent les services d’enquête de la gendarmerie. Tuyaux d’irrigation, gasoil, masse de tracteur… le métal et le carburant atteignent un tel cours que les voleurs font feu de tout bois.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/18/1711152-carcassonne-ivre-elle-prend-la-4-voies-a-contresens.html

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