Un pistolet 7,65 mm dans le sac à dos, il tente d’entrer dans la centrale
C’est lundi matin au moment où des centaines d’agents EDF passent les grilles du site nucléaire pour débuter leur semaine de travail que l’incident s’est produit. Contrôlé au moment où il passait un portique de contrôle, un agent EDF a affolé les agents de sécurité. Dans son sac à dos, en effet, les agents découvraient une arme à feu. Un pistolet de calibre 7,65 mm. Dans l’impossibilité de justifier ce port d’arme dans une zone hautement sécurisée, cet informaticien de 42 ans était aussitôt appréhendé par les agents de sécurité du site. Ces derniers faisaient, dès lors, appel aux gendarmes du peloton de surveillance et de protection (PSPG) à demeure sur le site nucléaire. Conduit à la brigade de gendarmerie de Valence-d’Agen, le mis en cause a été immédiatement placé en garde à vue.Dans le contexte particulier de ce début de semaine, les enquêteurs valenciens ne manquaient pas de travailler sur plusieurs pistes pour comprendre les motivations de l’agent EDF. Un mobile qui s’obscurcissait d’autant plus que le suspect n’est pas détenteur d’un permis de port d’arme. L’agent avait-il décidé de s’en prendre à ses collègues de travail en leur tirant dessus ? De commettre un geste irréparable ?
L'agent n'avait pas de port d'arme
Les auditions de ce Castelsarrasinois allaient finalement mettre à mal toutes ses hypothèces macabres. Ce dernier leur avouait faire régulièrement des séances de tirs sauvages dans des gravières ou bois du secteur. C’est ce qui se serait produit la veille de son interpellation sur son lieu de travail. Après sa séance de tir dominicale avec un membre de sa famille, l’agent EDF, visiblement très étourdi, aurait omis de ranger son pistolet. Il se rendait le lendemain avec le sac contenant l’arme à son bureau situé au cœur du site nucléaire de Golfech. Interrogé sur la provenance de l’arme, le mis en cause aurait confirmé l’avoir eu de son père. Des explications qui convainquaient les enquêteurs et le parquet qui décidaient de relâcher le gardé à vue en fin de journée. Non sans recevoir une convocation pénale devant le tribunal correctionnel de Montauban pour transport et détention illégale d’arme.Reconduit sur son lieu de travail, l’agent EDF a été pris en charge par le médecin du travail et un cadre du site. Sans que l’on ne sache si des sanctions ont été prises contre lui par l’entreprise, cet acte d’inadvertance pourrait être qualifié comme une faute professionnelle, risquant de coûter cher à ce distrait informaticien.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/19/1712354-agent-edf-centrale-arrete-arme-feu.html
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