Marseille : petit racket entre amis autour des parkings de Borély

Les fins de semaine, trouver une place de stationnement aux abords de l'escale Borély relève de l'exploit. Il faut une bonne demi-heure, en moyenne, pour accéder à l'un des parkings payants de MPM, qui en a confié la gestion à Vinci par une délégation de service public. Jeudi dernier, c'était "un problème de réseau" qui a généré un embouteillage à l'entrée de celui de l'hippodrome.

Trois à quatre minutes en moyenne pour payer par carte bancaire... et une file de voitures qui s'étire sur plusieurs mètres, mettant à rude épreuve les nerfs des automobilistes ! Aussi, des petits malins ont décidé de prendre le problème à bras-le-corps et, au passage, gagner plusieurs dizaines d'euros dans la soirée, en détournant à leur profit l'argent devant revenir à la communauté urbaine...
Vendredi soir, vers minuit, un SDF était interpellé par les policiers de la Division sud alors qu'il s'était positionné à la sortie d'un des parkings. Se faisant passer pour un employé de Vinci, il encaissait la somme de 2 euros auprès des automobilistes qui sortaient du parking. Trouvant la méthode particulière, c'est un usager qui a alerté la police. La veille, un autre individu qui faisait la même chose, dans un parking voisin, avait également été interpellé et placé en garde à vue.

"C'est un problème régulier"
"Ce n'est pas un phénomène exceptionnel, relativise Gérard Chenoz, conseiller communautaire UMP chargé des parkings à MPM. Ce n'est pas du racket, comme on a pu le voir avec le parking de la Porte d'Aix, où des individus avaient réussi à mettre en place un système bien organisé. Là, certaines personnes forcent la barrière ou profitent d'une panne pour réclamer de l'argent aux automobilistes qui pensent avoir affaire à un agent du parking. Rien de plus. Mais on ne peut pas constamment avoir un regard sur tous les parkings. La police doit être vigilante."
Et elle semble l'être. "Nous avons, en moyenne, une affaire de ce type par mois, confie un enquêteur. C'est un problème régulier." Hier, le conseiller communautaire Gérard Chenoz a souligné que Vinci et MPM avaient déposé plainte.

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