Noël, le conducteur du fourgon, ferrailleur de son état, a expliqué au président Leroux : «J’ai rencontré un Monsieur en allant travailler, il m’a proposé ce chargement.» «Et ça vous paraît naturel ?», a tenté de comprendre le président. «Non, mais il ne m’a pas dit que c’était volé.»
Noël et son co-prévenu, David, un ancien boxeur qui rêvait de Jeux olympiques, ont acheté la cargaison pour 200 €. «J’ai participé car j’avais besoin d’argent mais je pensais que c’était honnête, a juré David. Dans mon travail, quand j’étais dans la sécurité, je surveillais justement le cuivre. Là, je n’ai pas eu de doute. J’ai juste fait la main-d’œuvre.»
«Je savais que ce n'était pas légal de les faire brûler»
Les deux hommes ont été interpellés du côté du camp des gens du voyage de Ginestous à Toulouse. «J’ai vu des taches de brûlures noires sur le sol, admet Noël. Je suis venu la nuit parce que je sais que ce n’est pas légal de faire brûler des câbles.»Orange, partie civile, estime le préjudice à plus de 10 000 €. «C’est un véritable fléau», a décrit l’avocate de l’entreprise.
Pour Me Olivier Vercellone, l’avocat des deux garçons, «ils avaient la volonté de se faire de l’argent sur le moment. Ils ne se sont pas vraiment posés de questions. Ce sont des personnes en difficulté d’insertion.»
Noël, le conducteur du fourgon a été condamné à 12 mois de prison avec sursis. David, dont le casier judiciaire était vierge a écopé de 8 mois avec sursis. Ils devront indemniser la partie civile, Orange, à hauteur de 10 000 €.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/27/1679306-ils-voulaient-faire-fondre-1-tonne-de-cuivre-vole.html
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