Gironde: une cinquième boulangerie braquée en six jours

Même type d’établissement, même procédé et sans aucun doute le même malfrat. Le « serial-braqueur » de boulangeries a une nouvelle fois sévi, hier, après-midi dans le Brannais, sur la commune de Saint-Germain-du-Puch. Après le « Pain du cèdre » à Cenon, jeudi soir, c’est le « Pain doré » qui a été la cible du quinquagénaire, opérant, apparemment, toujours de la même manière. C’est la cinquième boulangerie qu’il braque en l’espace de six jours, sur la rive droite bordelaise ou dans le Libournais.
À chaque fois, il s’enfuit avec quelques dizaines d’euros. Seul une fois, il est reparti bredouille. À Perissac, jeudi après-midi, le tiroir-caisse étant tombé après que la vendeuse de pains résiste, l’individu avait alors détalé.
« Seulement des billets »
Hier, c’est vers 15 h 20, peu après l’ouverture, qu’il a investi l’enseigne, sur la vitrine de laquelle une affichette « Sud Ouest » revenait sur ses agissements. Comme souvent, il a demandé une baguette puis posé devant lui un sac de courses et une arme de poing. Puis, il a sommé la boulangère de lui donner sa recette du jour. « Il ne voulait que des billets, témoigne sa fille. Comme nous venions juste de rouvrir, il n’y avait que le fonds de caisse. Il lui a dit de ne pas faire de geste et de ne pas appeler la police. » À chaque fois, le braquage prend seulement quelques minutes. L’homme s’en va ensuite à pied ou en voiture et se fond dans la nature. Très vite, hier, un nouveau plan Épervier a été déclenché. Un hélicoptère a même sillonné le ciel du Libournais pour tenter de retrouver la trace du braqueur.

• Casquette, lunettes...

Hier soir, il était toujours activement recherché par les forces de gendarmerie. Les enquêteurs ont également de nouveau entendu la boulangère du « Pain doré », hier en fin d’après-midi, sa cinquième victime en l’espace de six jours seulement.
Selon nos informations et certaines sources, l’homme aurait la cinquantaine, porterait quelquefois une casquette, des lunettes et serait « mal rasé ». Surtout, il agirait toujours à visage découvert. On ne sait, pour l’heure, s’il est aidé par un ou plusieurs complices.
Une certitude, son butin ne pèse pas bien lourd. Depuis lundi et un premier braquage à Cenon, à la boulangerie-pâtisserie Le 48, il a « récolté » quelques centaines d’euros. Pour tous ses méfaits, pourtant, il risque la cour d’assises et de passer plusieurs années derrière les barreaux.

http://www.sudouest.fr/2013/06/16/cinquieme-boulangerie-braquee-en-six-jours-1086644-4626.php