Alors que l’inquiétude grandit chez les buralistes trop souvent la cible de braquages, les enquêteurs du SRPJ de Toulouse viennent de porter un rude coup dans l’organisation de ces bandes criminelles. En moins d’une semaine quatre personnes ont été écrouées après deux affaires de vols à main armée, route de Narbonne, en janvier, et au Géant discount, à Basso-Cambo, début avril. Dernièrement, trois hommes de 24, 32 et 37 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour vol en bande organisée avec arme, séquestration et vol aggravé. «Une équipe dangereuse dont la montée en puissance pouvait laisser craindre le pire», reconnaît une source judiciaire. Le 25 janvier, à 6 h 30, trois individus, dont un armé d’un fusil à pompe, avaient séquestré le gérant d’un bureau de tabac, route de Narbonne, à Toulouse. Un client de ce commerce venu acheter son journal avait lui été lui aussi ligoté dans le fourgon des malfaiteurs. Le trio de braqueurs avait fait main basse sur des cartouches de cigarette et emporté plus de 50 000 € en espèces. Face à la brutalité de l’attaque, le gérant avait fait un malaise cardiaque sous les yeux de ses agresseurs impassibles, plus occupés par l’attrait du butin que par les appels au secours de la victime finalement hospitalisée après les faits. Ce trio dangereux était déjà dans le collimateur des policiers de la sûreté départementale et notamment des enquêteurs de la brigade de répression des atteintes aux biens. Fin 2012, ces policiers spécialisés dans les cambriolages repèrent une équipe très active. Son credo : le déménagement express d’entrepôts de meubles et d’électroménager. Lors de ces razzias, un dépôt de Saint-Jory est littéralement pillé.
Footballeur écroué
La surveillance de ces «déménageurs» débouche sur leur interpellation début février. Lors des perquisitions, outre de cordons d’explosifs retrouvés, des paquets de cigarettes sont saisis. Le traçage de ce butin oriente les enquêteurs vers l’affaire du braquage de la route de Narbonne. Le SRPJ reprend la main et déroule discrètement le fil. Le dossier des «déménageurs» se solde par l’incarcération de l’un des trois suspects. Les deux autres sont placés sous contrôle judiciaire. Ces deux hommes ne goûtent pas longtemps à leur liberté puisque trois mois plus tard, la PJ les «serre» à deux pas de la place du Capitole alors qu’ils avaient rendez-vous. Jeudi soir, un homme de 22 ans, promis à une belle carrière de footballeur et soupçonné de l’attaque d’une bijouterie, le 2 avril, à Basso-Cambo, a été mis en examen et écroué pour vol avec arme et tentative d’homicide volontaire. Lors de ce braquage, un coup de feu avait été tiré. «Il nie en bloc», confie son avocat, Pierre Alfort. Ce suspect, Sofien D. avait été impliqué dans des braquages de fast-food.http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/14/1649914-fin-de-cavale-pour-des-braqueurs-violents.html
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