La boulangerie du Parc, avenue Franklin-Roosevelt fermera ses portes dans quelques jours, épilogue d’une faillite programmée. Son propriétaire ne décolère pas.
«20 ans de boulot pour rien». Jean Dartier, le patron de la boulangerie, qui fait aussi petite restauration, située à l’entrée de l’ancien Lidl de la route de Toulouse (très précisément sur le rond-point de l’avenue Franklin-Roosevelt, après le pont d’Artigues) est écœuré. «On a laissé mourir cet espace commercial sans se soucier des gens qui vivaient autour». Son commerce était, à l’origine, irrigué par la clientèle qui pénétrait la galerie marchande menant au Lidl. Seulement voilà, il y a quatre mois, le Lidl a fermé, la boucherie et le magasin de frais qui animaient la galerie étaient fermés depuis plusieurs mois. Si bien que depuis le début de l’année, la galerie est condamnée par une lourde grille et la boulangerie de Jean Dartier, à l’entrée périclite. «Depuis la fermeture de Lidl mon chiffre d’affaire a été divisé par trois. Pour le moment, je travaille encore un peu avec les clients de proximité et surtout les lycéens qui viennent de Sabatier, mais à la fin des cours c’est fini, je ferme.» Et avec son atelier de Villegailhenc qui alimentait la boulangerie.
«On a laissé se créer une friche commerciale, à deux pas du centre-ville, alors que la clientèle existe, la demande de proximité est forte dans ce quartier. Le petit supermarché Norma qui se trouvait non loin de là est fermé lui aussi. Comment vont faire les riverains pour faire leurs courses ?»
En cause, selon lui le propriétaire des locaux, Jean-François Ménard qui «a laissé sciemment la situation se dégrader et n’a pas vraiment cherché de nouvelle enseigne pour ce vaste espace commercial». Joint par téléphone, Jean-François Ménard n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
Sur la petite terrasse, barrée au fond par la grande grille de fer désespérément baissée, les derniers clients de Jean Dartier sirotent le café ou avalent la dernière pizza. Autour du grand parking, il reste quelques commerces, mais la fin de la boulangerie va porter un rude coup à ce qui ressemble déjà à une nouvelle friche commerciale.
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