mercredi 26 juin 2013

800 kilos d'armes découverts à Amagne Un arsenal découvert grâce à des cambrioleurs

Bazooka, obus, grenades, fusils : les gendarmes viennent de mettre la main sur plus de 800 kilos d'armes, entassées dans une maison inhabitée d'Amagne. Tout est parti d'un simple cambriolage…

TOUT est parti d'une promenade. Il y a quelques jours, un habitant d'Amagne remarque que la maison de son ancien ami M. Huart, décédé depuis deux ans, a été « visitée ». Il prévient immédiatement le maire, puis la gendarmerie, qui se rend sur place, dans le centre du village.
A la recherche du moindre indice pouvant identifier les monte-en-l'air, les militaires font alors une découverte pour le moins inattendue : sous les tables, sur les chaises, dans des caisses et sur des cartons, la maison est remplie d'armes. Une collection privée d'armes anciennes dort ici depuis des années. Certaines remontent à la Première Guerre mondiale. Chez ce passionné de militaria, il y en a pour tous les goûts : beaucoup de cartouches et de douilles, mais aussi des munitions, des grenades, des obus, des fusils… Et le fin du fin : un Panzerfaust, sorte de bazooka antichar utilisé par la Wehrmacht durant la Deuxième Guerre mondiale !
Une fois passé l'effet de surprise, les gendarmes alertent le Service de déminage, basé à Châlons. Les spécialistes décident alors, samedi dernier, d'intervenir et de vider la maison de tout ce qui peut présenter un danger (lire nos éditions d'hier).
« Les grenades étaient pleines »
Selon les démineurs, beaucoup de pièces de ce musée confidentiel étaient encore dangereuses, car en état de marche. « Nous ne nous sommes occupés que de ce qui comportait un risque, expliquent-ils. Nous n'avons pas encore tout vérifié, mais la plupart des cartouches et des grenades étaient encore pleines. On a aussi trouvé des douilles avec des amorces non percutées, donc tout à fait actives… »
Les démineurs ont repartis à Châlons-en-Champagne avec les pièces les plus dangereuses. Au total, près de 800 kilos d'armes qui seront en grande partie détruites la semaine prochaine.
Les gendarmes de Rethel se chargent quant à eux des armes « démilitarisées ». Parmi elles, outre des obus remplis de terre et servant de pots de fleurs (!), on compte de nombreuses douilles et des fusils ancestraux.
Interrogé au sujet de cette surprenante affaire, le maire de la commune, Laurent Destrumelle, a apporté quelques éclaircissements. « M. Huart était un collectionneur d'armes, il se passionnait pour l'Histoire et la guerre. Il allait dans les bois avec une poêle à frire (un détecteur de métaux, ndlr). C'est seulement après le cambriolage qu'on a découvert tout ça. »
L'opération intervenant dans le cadre d'une succession, qui sait, les héritiers ne sont peut-être pas au bout de leurs surprises.


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