Ça fait trop longtemps que ça dure. Il faut que Dylan puisse retourner à l’école", déclare inquiète sa maman Laëtitia. Le petit Dylan, 11 ans, scolarisé en CM2 à l’école Marcel-Pagnol de Ribaute-les-Tavernes, ne veut plus revenir en classe. Depuis deux mois, il reste chez lui pendant que ses parents remuent ciel et terre pour faire comprendre l’urgence de la situation à une administration pas pressée de trouver une solution durable. Une déscolarisation non voulue, due à des brimades, insultes, et violences que Dylan subit depuis trois longues années, de la part d’un de ses petits camarades de classe.
Dylan parle de son calvaireAu cabinet de Me Sophie Bonnaud qui suit le dossier, Dylan n’est pas intimidé. Il exprime parfaitement ses doutes et ses craintes. Il parle avec ses mots à lui, de son long calvaire. "Ce camarade de classe m’embête depuis longtemps. Il a une bande. On se moque de moi, on m’insulte. Maintenant j’ai appris à me défendre, et ça finit en bagarres." C’est justement ce type de réaction qui inquiète Sébastien, le papa. "Comme Dylan ne voit qu’aucun adulte ne l’aide, qu’on ne l’écoute pas, il ressent de l’injustice. Je ne veux pas que mon fils devienne violent en pensant que tout se règle avec les coups. Je vois bien qu’il n’a plus confiance dans l’adulte. On a décidé de le faire suivre par un pédopsychiatre."
Malgré des promesses, rien n'a changé
Et de détailler la genèse de l’histoire. "Fin 2012, on a écrit au directeur de l’école afin d’obtenir un rendez-vous, qu’on a jamais eu. En mars 2012, on a refait un courrier mais en recommandé toujours au directeur, mais aussi à l’inspection d’académie : pas de réponse." Le 21 mars dernier, de nouveaux incidents se seraient déroulés dans la cour de récré. Dylan craque. Le papa exige du directeur qu’il fasse "son boulot. Vous n’êtes qu’un guignol." Le directeur porte plainte pour outrages. Les parents n’ont d’autres solutions que de garder Dylan à la maison pour assurer sa sécurité, en attendant une hypothétique solution. Solution qu’ils pensent trouver lorsqu’ils sont convoqués à la direction académique de Nîmes le 7 mai. Le papa explique : "On nous a parlé de l’absentéisme de Dylan. Un inspecteur de secteur a bien été saisi pour prendre en compte le problème. On l’a rencontré. Il s’était engagé à prendre des mesures. On avait sa promesse. Dylan était fou de joie à l’idée de revenir à l’école mardi dernier, mais lorsque je l’ai emmené, le garçon mis en cause était toujours dans la classe. Rien n’avait changé." La maman ajoute, au bord des larmes : "Pour Dylan et aussi pour nous, c’était la fin du monde. Nous, ce qu’on voudrait, c’est une médiation pour désamorcer cette crise. On n’a jamais pu rencontrer la famille du garçon incriminé pour mettre les choses à plat. Pourquoi est-ce toujours à la victime à devoir changer d’école ?" Une réunion est prévue mardi à l’école avec les parents, le directeur, et les services départementaux de l’Éducation nationale.
http://www.midilibre.fr/2013/05/27/victime-de-violences-dylan-ne-va-plus-a-l-ecole,705181.php
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