mercredi 17 avril 2013

Un ouvrier condamné pour agression et menace

L'un des ouvriers interpellé après des exactions sur le chantier de rénovation urbaine des Épinettes a été condamné, hier, à neuf mois de prison sous le régime de la semi-liberté.
Situé derrière le quartier des Épinettes, plus connu sous le nom de Pont-de-Witry, le chantier du Hameau des Courtes-Martin, appelé à devenir un éco-quartier de 4,2 hectares, a connu un hiver pour le moins explosif sur fond d'agressions, d'insultes, de menaces et peur des représailles. Pendant de longues semaines, les ouvriers, montés les uns contre les autres, sont venus travailler « la peur au ventre ».
Il aura fallu l'interpellation de trois ouvriers en février dernier pour que les incidents cessent enfin. La réponse apportée hier par la justice devrait finir de refroidir les plus récalcitrants.
Accusé de violence et de menace de mort, le tout en récidive, l'un d'eux, Toufik Khalem, 30 ans et déjà 15 mentions à son casier, a été condamné à 9 mois de prison ferme sous le régime de la semi-liberté. Un moindre mal… Le parquet avait requis à son encontre 18 mois de prison ferme avec maintien en détention.

Le 30 janvier dernier, il avait insulté et frappé à coups de poing un ouvrier du chantier au motif que son camion le gênait pour passer. Il était énervé ce jour-là. Il l'a reconnu hier à la barre. Son patron lui avait fait comprendre qu'il ne le reprendrait pas s'il était en retard. Son assiduité sur le chantier laissait à désirer.
Ouvriers… contre ouvriers
Ce jour-là, il s'est retrouvé bloqué par un camion en cours de déchargement. Il a demandé à l'un des ouvriers de le déplacer. On lui a fait comprendre qu'il devrait patienter… Alors il a vu rouge… Il est sorti de son véhicule, non sans avoir proféré des insultes, a repoussé l'ouvrier, l'a frappé à plusieurs reprises. Ce dernier a bien tenté de le contrer, mais il a été pris en traître, par deux autres ouvriers venus le ceinturer par-derrière et le frapper dans le dos. S'il a reconnu la bousculade, Toufik Khalem a tenté de minimiser sa participation. « A aucun moment, on l'a tabassé vraiment… »
Pour cette première affaire, il a été condamné à 6 mois de prison ferme sous le régime de la semi-liberté. Des deux autres ouvriers impliqués dans cette bagarre, seul un a pu être véritablement identifié. Il a écopé d'un mois de prison avec sursis. Le troisième homme interpellé a été relaxé au bénéfice du doute. Toufik Khalem devait également répondre de menaces de mort perpétrées le 9 février à l'encontre d'un agent de sécurité chargé de sécuriser le site, une jeune femme qu'il dira à la barre avoir pris pour un homme. « Je vais te refaire la bouche. Je vais te casser les dents… Tu vas crever. Les jeunes du quartier vont s'occuper de toi… » Pour ces menaces, qu'il n'a eu de cesse de nier, il a écopé de trois mois supplémentaires à purger sous le régime de la semi-liberté.

http://www.lunion.presse.fr/article/region/un-ouvrier-condamne-pour-agression-et-menace

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